Jean-Noël Guérini attaque le "procureur" Montebourg
L'affaire de la gestion de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône tourne au combat entre deux hommes. En sortant de son audition par la commission d'enquête du Parti socialiste, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône, a concentré ses tirs sur Arnaud Montebourg le traitant de "procureur" et de "Rastignac" en mal de notoriété.
" Comme il n'a strictement rien à dire politiquement il fait du tapage pour
assurer sa notoriété, a lu Jean-Noël Guérini devant la presse rue de Solférino. A travers les Bouches-du-Rhône, c'est bien la première secrétaire et son équipe qui sont dans le collimateur d'un Rastignac qui prend les caméras pour des miroirs et les micros pour des sucres d'orge" a-t-il ajouté en référence notamment aux primaires socialistes pour l'élection présidentielle.
Présidée par l'ancien ministre Alain Richard, cette commission d'enquête interne, réclamée par Jean-Noël Guérini, étudie la gestion de l'une des plus grosses fédérations socialistes. Elle se déplace la semaine prochaine à Marseille et doit rendre ses conclusions avant le 20 juin.
Arnaud Montebourg a été entendu la semaine dernière par cette même commission après son rapport au vitriol publié en mars dans la presse. Le député de Saône-et-Loire accuse Jean-Noël Guérini de "clientélisme féodal" et de pratiques frauduleuses. Il dit aussi avoir des preuves de complicité entre Jean-Noël et son frère Alexandre Guérini, incarcéré depuis décembre dans le cadre d'une enquête sur des marchés publics présumés frauduleux à Marseille. Des preuves, témoignages, documents, enregistrement audio qu'Arnaud Montebourg dit avoir délivré à Martine Aubry et à la justice. Pour la première secrétaire socialiste, il n'y a rien de tangible dans ce rapport.
Après 2h30 d'audition, Jean-Noël Guérini estime lui avoir levé toutes ces accusations et balaye les pièces à conviction du rapport Montebourg. Le député de Saône-et-Loire demande lui la destitution du président du conseil général des Bouches-du-Rhône et la mise sous tutelle de la fédération. Jean-Noël Guérini va démissionner de son poste de patron de la fédération comme il l'avait annoncé s'il était réélu lors des élections cantonales. Il demande que le scrutin soit organisé par les instances nationales du Parti socialiste.
Mathilde Dehimi avec agences
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