Jean-François Copé propose un "débat sérieux et objectif" sur les années Sarkozy

Il évite soigneusement d'utiliser
les termes "droit d'inventaire ", mais c'est tout comme. Dans les
colonnes du journal Nice Matin daté de ce samedi, Jean-François Copé, le patron de l'UMP affirme qu'il
souhaite un "débat dans la sérénité " sur le quinquennat de Nicolas
Sarkozy.

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Patrick Devedjian, Laurent
Wauquiez et Hervé Mariton ont récemment réclamé un droit d'inventaire. Dans son interview, Jean-François Copé explique que c'est
le moment : "Je
considère qu'aujourd'hui les conditions sont réunies pour faire un travail
sérieux et objectif : l'UMP ayant désormais une équipe dirigeante
définitivement confortée par le vote massif des militants au mois de juin
dernier,  elle est en ordre de
marche pour un dialogue sincère et sans langue de bois avec les Français ". 

"Je n'accepterai pas que
ce débat se transforme en procès personnel contre Nicolas Sarkozy"
(Jean-François Copé)

Le débat devra être conclu "avant
la mi-octobre ", estime Jean-François Copé qui ne veut pas "empiéter "
sur les municipales. Et il l'affirme plus d'une fois : tout se fera dans
la "sérénité ". Selon lui, deux règles devront être respectées. "Premièrement, je
n'accepterai pas qu'il se transforme en procès personnel contre Nicolas Sarkozy
et François Fillon qui ont ensemble gouverné la France pendant cinq ans.
Deuxièmement, même si ce débat tire les enseignements du passé, il faut qu'il
serve exclusivement l'avenir ".

Pour Erwan Lecoeur,
politologue, cette réaction de Jean-François Copé est compréhensible. Le patron
de l'UMP veut, selon lui, "remettre un peu d'ordre dans la maison UMP au
moment où tout le monde semble vouloir faire son droit d'inventaire dans son
coin pour sa carrière personnel ".

Mais pour Erwan Lecoeur, cette
annonce est une stratégie qui pourrait être "le coup de pied de l'âne "
à François Fillon, car il pourrait être imputé au Premier ministre de l'époque un certain nombre d'échecs. De plus, ce débat
pourrait permettre à Jean-François Copé d'"apparaître comme une
sorte de recours sarkozyste si Nicolas Sarkozy était empêché de se présenter en
2017 ".