Jean-François Copé, conférencier payé à Brazzaville : le PS se dit choqué
La polémique a lentement grimpé ce lundi, dans le microcosme politique. 24 heures plus tôt, un article du Journal du Dimanche révélait, sous le titre "Le nouveau business des conférences ", une pratique qui reste largement taboue en France. La semaine dernière selon l'hebdomadaire, Jean-François Copé s'est rendu à Brazzaville, la capitale du Congo, afin de participer à une conférence organisée par le magazine Forbes. À ses côtés, le banquier français Mathieu Pigasse et même l'ancien secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan.
Toujours selon le JDD , la participation du patron de l'UMP n'était pas gratuite : le journal avance la somme de 30.000 euros
"Politique business "
La gauche n'a pas tardé à réagir à ces révélations, lundi. Dans un communiqué au vitriol, le Premier Secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir, a dénoncé la "politique business " ainsi mise en avant, "contraire à tous les principes d'éthique et de transparence ", parlant d'un "mélange des genres ". Le patron du PS appelle son homologue de l'UMP à "s'expliquer sur ses activités à l'étranger et faire la transparence complète sur les rémunérations auxquelles elles ont donné lieu ".
Pour Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, la pratique est choquante quand elle concerne des hommes politiques exerçant un mandat.
"Cela fait plus de 40 ans que ça existe "
Sans surprise, du côté du parti de Jean-François Copé, on se range totalement derrière son chef.
Même les fillonistes ne voient pas le problème. C'est le cas du député Jérôme Chartier, qui prend en exemple les États-Unis. Il est vrai que la "mode" des conférences payées a été largement médiatisée par Bill Clinton, ou Tony Blair de l'autre côté de la Manche.
Du côté de Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet de Jean-François Copé, "on assume totalement ", tout en démentant la somme de 30.000 euros.
D'ailleurs, le chef de l'UMP n'est pas le seul responsable politique à donner des conférences à travers le monde. Du côté du parti de droite, on lâche notamment les noms de François Fillon et Jean-Pierre Raffarin... qui restent néanmoins encore loin du "prix" facturé par l'ancien président de la République. Nicolas Sarkozy "intervient rarement pour moins de 100.000 euros les 45 minutes" selon le Journal du Dimanche .
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