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Jean-christophe Cambadélis lance un appel aux électeurs tentés par Jean-Luc Mélenchon

Le député socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, demande aux électeurs de gauche de s'unir pour ne pas "laisser passer Sarkozy en tête au premier tour", dans une interview au Parisien publiée samedi 31 mars.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié
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Jean-Christophe Cambadélis quitte une réunion au siège du PS, le 19 octobre 2011. (AFP - Miguel Medina)

Le député socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, demande aux électeurs de gauche de s'unir pour ne pas "laisser passer Sarkozy en tête au premier tour", dans une interview au Parisien publiée samedi 31 mars.

L'inquiétude gagnerait-elle le camp socialiste ? Bien qu'il s'en défende, le député PS de Paris sonne le rappel.

Dans son champ de vision, Jean- Luc Mélenchon. Tout en louant le talent et la combativité du candidat du Front de gauche, M. Cambadélis met en garde ses électeurs et brandit sans le dire, l'argument du vote utile, dans un entretien au Parisien.

"On ne peut pas nier la crise"

Bien que "le problème du moment, c'est moins la progression de Jean-Luc Mélenchon que celle de Nicolas Sarkozy", M. Cambadélis dit vouloir éviter tout péril.

"On ne peut pas laisser Sarkozy en tête au premier tour, c'est prendre trop de risques pour le second. La remontée du président sortant, qui grappille des voix à Marine Le Pen, est une donnée nouvelle que chacun doit analyser", fait valoir M. Cambadélis.

Et de poser la question aux Français : "l'important dans cette élection, est-ce de pousser un cri ou de pousser Sarkozy dehors? Voter pour Jean-Luc, c'est manifester une radicalité, un enthousiasme, une combativité, mais, malgré tout son talent, il n'est en situation ni d'être au second tour ni de battre Sarkozy", affirme-t-il.

L'argument de l'élu parisien : on ne peut "comme il le fait dans son programme, nier la crise et la facture que nous laisse Sarkozy. Il faut hiérarchiser les priorités".

"Hollande toujours favori ?"

"Evidemment", assure M. Cambadélis avant de tacler le président sortant. "En face de nous, il y a le président sortant, incohérent, vindicatif et brutal, qui se dérobe à son bilan comme à son programme", dénonce-t-il.

"François Hollande, lui, a fait ses propositions et veut incarner le changement tranquille. Il reste le mieux placé au second tour. Mais il n'est pas à l'abri d'une combinaison politique qui verrait Sarkozy virer en tête au premier tour et accueillir le ralliement de Bayrou ou d'autres…".

Inquiet les socialistes ?

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