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Violences sexuelles faites aux enfants : l’association Innocence en danger se dit "très heureuse" de la création prochaine d’une commission indépendante

Après l'annonce de la création cet automne d'une commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants, la présidente de l'association Innocence en danger Homayra Sellier salue dimanche "une décision très attendue" par les victimes et leurs familles. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Homayra Sellier, présidente de l'association Innocence en danger. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Homayra Sellier, la présidente de l’association Innocence en danger qui lutte pour la protection de l’enfance, se dit "très heureuse" dimanche 2 août sur franceinfo de l’annonce de la création d’une commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants à l’automne prochain, par le secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance et des Familles Adrien Taquet dans le Journal du dimanche.

franceinfo : Êtes-vous satisfaite de la création d’une commission indépendante sur les violences sexuelles faites aux enfants ?

Homayra Sellier : Je suis très heureuse. Cette commission manque à la France et il est évident qu'aujourd'hui il n'y a pas d'instance qui est très spécialisée dans la protection de l'enfance. Je suis très reconnaissante à Adrien Taquet d'avoir pris cette décision très attendue par les associations, mais aussi par les parents de victimes et les victimes. Je fais confiance au secrétaire d'Etat pour prendre la mesure de l'ampleur de ces phénomènes de violences envers les enfants.

En France, la situation est très, très grave, c'est évident. Les associations de terrain le constatent tous les jours, il faut que ces constats arrivent à la connaissance des responsables.

Hamayra Sellier

à franceinfo

Adrien Taquet explique que cette commission aura pour modèle la commission Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Eglise. Est-ce une bonne chose ?

La commission Sauvé était un très, très bon exemple. Bel exemple de ce qu'on peut faire lorsqu'on se met tous ensemble autour de la table et lorsqu'on accepte de faire face à une réalité, même si elle fait mal. Etendre l'idée de cette commission, de manière plus générale, pour la protection des mineurs en France est vraiment nécessaire et très bienvenu.

Espérez-vous que la parole se libère grâce à cette commission ?

Si les victimes savent qu'il y a une écoute, c'est évident qu'elles vont parler davantage.

Les gens ont peur de parler. Les victimes sont maltraitées parfois, lorsqu'elles vont porter plainte.

Hamayra Sellier

à franceinfo

Il faudrait que les personnes qui reçoivent la parole des victimes soient des personnes formées. On ne peut pas prendre une déposition pour vol d'une voiture et juste après une déposition pour un enfant qui est victime d'inceste ou de violences sexuelles. Les mêmes personnes ne peuvent pas prendre ces dépositions si différentes. Il faut une formation et je suis sûre que cela fera partie des chantiers à venir en France et dans d'autres pays.

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