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Vidéo Yves Veyrier appelle un Bruno Le Maire "conforté" à "y aller franco" en interdisant les licenciements dans les entreprises aidées par l'État

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Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire général de Force Ouvrière estime que le ministre a désormais toutes les clés en mains pour demander des contreparties aux patrons.

Le secrétaire général de Force Ouvrière, Yves Veyrier, a appelé mardi 7 juillet sur France Inter le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, conforté à l'occasion du remaniement, à "y aller franco" en poussant plus loin les "quelques bonnes réactions spontanées" qu'il a eues "au moment du confinement". Yves Veyrier demande notamment au gouvernement d'interdire le versement des dividendes pendant cette période, et d'interdire les licenciements dans les entreprises qui ont bénéficié d'aides publiques. 

Interrogé sur le remaniement, Yves Veyrier a semblé se réjouir du maintien de Bruno Le Maire à l'Économie. "Heureux ? Je ne sais pas, on va voir ce que ce seront les politiques qui seront mises en œuvre, les actes". Mais le ministre de coronavirus"Bruno Le Maire a eu quelques bonnes réactions spontanées au moment du confinement, quand ont été mises en place des mesures de soutien à l'économie, notamment l'activité partielle, ouverte largement, lorsqu'il a appelé les entreprises à modérer le versement des dividendes, voire, s'il y a aide publique, à ne pas verser de dividendes", a rappelé Yves Veyrier, avant de l'appeler à aller plus loin. "Puisqu'il est confirmé dans la relance, moi je vais lui dire: allez-y franco !", a lancé Yves Veyrier.

"Mettre le paquet sur l'emploi"

"Il faut mettre le paquet sur l'activité, sur l'emploi, sur les compétences et sur les salaires. Il faut protéger emploi et salaire, ça doit aller de pair. [...] On interdit le versement des dividendes dans cette situation, on interdit les licenciements quand il y a aide publique, on met sous condition les aides publiques, on les contrôle, on les sanctionne, et on protège l'emploi, avec les salaires.Yves Veyrier",  propose le leader de Force Ouvrière. 

Yves Veyrier a estimé que le gouvernement était en mesure de demander ces contreparties aux entreprises, après le soutien massif apporté par l'État.

On a quand même quasiment nationalisé la moitié de l'économie, en prenant en charge les salaires au titre du budget public, donc aujourd'hui, je pense qu'il est en droit et en devoir d'imposer des conditions qui servent le social avant la compétitivité économique au profit des actionnaires.

Yves Veyrier, secrétaire général de FO

à France Inter

Interrogé sur la réforme des retraites, sur laquelle Jean Castex, le nouveau Premier ministre, a rappelé vouloir aller vite, Yves Veyrier a rappelé son opposition et demandé que la réforme soit écartée, en raison de la crise. "On ne regardera pas le train de la réforme sans rien dire", a prévenu Yves Veyrier, n'écartant pas l'idée d'une mobilisation à la rentrée sur ce dossier.

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