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"On attendait autre chose" : la journée du remaniement gouvernemental a été vécue comme une douche froide par des élus du MoDem

Moins d'une semaine après leur nomination, les ministres, réunis en séminaire gouvernemental, vont tenter d'accorder leurs violons face à la feuille de route esquissée par Jean Castex. Mais la nomination des secrétaires d'Etat se fait attendre. Le MoDem, qui s'est senti lésé, espère quelques places.

Article rédigé par franceinfo - Julie Pacaud, édité par Pauline Pennanec'h
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Temps de lecture : 2 min
Marielle de Sarnez et Marc Fesneau dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le 29 novembre 2017. (NICOLAS KOVARIK / MAXPPP)

"On a été loyaux on mérite autre chose que ce qui s'est passé". Au lendemain du remaniement, le MoDem fulmine, comme le confie ce député centriste. Trois heures avant l'annonce de la composition du gouvernement, un seul ministère leur était réservé. "Là c'est vrai que ce n'était plus possible. Vous voyez un peu l'histoire, réagit Erwan Balanant, député du Finistère. Tout le monde dit qu'on fait pivot dans cette majorité, puis on se retrouve avec deux ministres en moins que le gouvernement d'avant, c'est vrai qu'il y a un problème."

Ça faisait un moment qu'on travaillait en confiance, et que l'on soit obligé de repasser dans le rapport de force, on a trouvé ça un peu dommage.

Erwan Balanant, député du Finistère

à franceinfo

La journée du remaniement gouvernemental a été vécue comme une douche froide pour le MoDem qui menace de faire secession et de claquer la porte du gouvernement. Après d'âpres négociations, le parti garde finalement ses trois ministres... mais Marc Fesneau n'est pas promu à l'Agriculture. "On sauve les meubles mais on attendait autre chose, Marc Fesneau c'est vraiment un gros coup porté au groupe", lâche une élue. La confiance n'est plus pour l'allié historique de La République en marche et ses 46 députés, amères. 

"Calmer le jeu"

Mais en 24 heures, les propos au micro se font moins véhéments. "Finalement, on retrouve un équilibre intéressant", assure Isabelle Florennes, députée des Hauts-de-Seine. "On a eu l'occasion avec le groupe parlementaire de rencontrer le Premier ministre et ça s'est très ben passé. On a eu un échange direct, sympathique, et on a apprécié son sens de l'écoute et du dialogue".

On lui a dit que c'était important aussi de discuter avec les parlementaires du groupe MoDem et je pense qu'il l'a très bien compris.

Isabelle Florennes, députée des Hauts-de-Seine

à franceinfo

En réalité, il s'agit de "calmer le jeu et de ne pas amplifier les tensions", concède un député. Car il reste un enjeu  : les secrétaires d'Etat. et Erwan Balanant de rester confiant : "Trois, ça serait un minimum vital. L'important, c'est qu'on ait un gouvernement qui respecte les équilibres généraux de la majorité. Je pense qu'il y a des gens dans le groupe MoDem qui apporteraient une belle pierre à l'édifice."
 
Les secrétaires d'Etat ne pourraient être connus qu'en fin de semaine prochaine, le temps pour l'exécutif de s'assurer de la majorité lors du vote de confiance au gouvernement, mercredi 15 juillet.

Remaniement : une semaine de tensions au sein du MoDem - Reportage de Julie Pacaud

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