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"Islamo-gauchisme" : les syndicats CGT, FSU et SUD demandent le départ de Frédérique Vidal

Selon eux, la ministre de l'Enseignement supérieur "doit partir car elle a perdu toute crédibilité auprès de la communauté".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, le 14 janvier 2021 à Paris. (THOMAS COEX / POOL / AFP)

La polémique reste vive. Les syndicats CGT, FSU et SUD de la recherche et de l'enseignement supérieur ont condamné "sans appel" les propos de la ministre Frédérique Vidal sur l'"islamo-gauchisme" à l'université, et demandent son départ, vendredi 5 mars, dans un communiqué. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a selon eux "franchi la ligne rouge" en demandant, en février, au CNRS d'enquêter sur le militantisme lié à "l'islamo-gauchisme" dans la recherche académique.

"Non seulement, la ministre stigmatise des collègues et leurs travaux de recherche en les désignant à la vindicte publique à l'aide d'un vocabulaire emprunté à l'extrême droite mais, dans le même élan, elle porte un coup sévère aux libertés académiques en demandant au CNRS de procéder à une enquête comme s'il s'agissait d'une affaire de basse police", écrit cette intersyndicale regroupant notamment le SNTRS-CGT, le SNEP-FSU, SUD Education, SUD Recherche et la Confédération des jeunes chercheurs.

Une action contre la précarité le 16 mars

Selon eux, Frédérique Vidal "doit partir car elle a perdu toute crédibilité auprès de la communauté". "Nous avons besoin d'une ministre qui respecte le principe fondamental de l'indépendance de la recherche scientifique et qui s'attaque aux conséquences dramatiques de la crise sanitaire", ajoutent-ils, s'associant à l'appel de syndicats d'étudiants pour une journée de mobilisation contre la précarité le 16 mars.

Le 14 février sur CNews, Frédérique Vidal avait pointé l'"islamo-gauchisme", qui à ses yeux "gangrène la société dans son ensemble, et l'université n'est pas imperméable", puis demandé au CNRS un "bilan" afin de distinguer ce qui relève de la recherche académique et du militantisme. Des propos qui avaient déclenché de vives protestations.

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