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Jacques Généreux (Front de Gauche) :"on est passé de 0% à 12%"

Verre à moitié vide ou verre à moitié plein? Pour l'économiste Jacques Généreux, de l'équipe de Jean-Luc Mélenchon, "une marche a été montée", même si le candidat du Front de gauche est quatrième, loin derrière Marine Le Pen.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jacques Généreux (Front de Gauche) : "on est passé de 0 à 12%" (AB)

Verre à moitié vide ou verre à moitié plein? Pour l'économiste Jacques Généreux, de l'équipe de Jean-Luc Mélenchon, "une marche a été montée", même si le candidat du Front de gauche est quatrième, loin derrière Marine Le Pen.

Certes, à moins de 12%, Jean-Luc Mélenchon a perdu son pari de battre Marine Le Pen, qui approche des 20%. L'économiste Jacques Généreux, de l'équipe de campagne du Front de Gauche, préfère voir la bouteille à moitié pleine : "en trois ans, le Front de Gauche est passé de 0 à 12%". Interview.

Vous pensez quoi du résultat de ce soir ?

Le Front de Gauche est passé en trois ans de 0% (à sa naissance en 2008) à 12%. On monte la première marche. Si tout mouvement qui se crée montait la marche à cette vitesse là, il y aurait de quoi être satisfait. Nous avons fait la démonstration que nous pouvions avoir une gauche de rupture avec le capitalisme financier. C'est réussi au-delà de nos espérances.

Que vous inspire le score du Front national ?

Il est certes catastrophique de penser qu'un électeur sur cinq vote Front national. Heureusement que le Front de Gauche a émergé et mené la bataille contre le Front national sur tous les sujets. Sinon, le Front national serait à combien ce soir ? C'est une déception pour tous les Français républicains de le voir à ce niveau-là. Mais il y a dorénavant deux lignes à gauche, sans que Marine Le Pen soit au deuxième tour.

Vous espériez être devant Marine Le Pen ?

Il y a eu une erreur de trois à quatre points, on est dans la marge d'erreur. Mais il y a 12% d'électeurs qui valident notre ligne, contre l'austérité, pour les services publics, la planification idélogique.

On a terrorisé les électeurs de gauche avec le vote utile. Si Jean-Luc Mélenchon n'est qu'à 12%, nos proposition sont bien plus populaires, elles sont validées à plus de 50%. L'essai n'est pas transformé, mais un mouvement est engagé.

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