J -6 avant le premier tour de la primaire : Batho dénonce "le matraquage sondagier quotidien"
Six jours avant le premier tour et deux jours avant le débat sur BFM, Delphine Batho, soutien de Ségolène Royal, estime que l'avalanche d'enquêtes sur la primaire "s'apparente à de la malhonnêteté intellectuelle".
La députée PS des Deux-Sèvres rappelle que la Commission des sondages avait multiplié les réserves sur la fiabilité de ces enquêtes dans un communiqué du 21 septembre.
La Commission avait notamment souligné "la difficulté particulière que soulève la réalisation de ces sondages." Celle-ci "tient à l'impossibilité de définir la base électorale de ces « primaires » ouvertes, pour lesquelles il n'existe... aucun précédent pertinent."
Et de poursuivre : "En dépit des précautions prises..., l'échantillon des personnes interrogées est susceptible de ne pas être vraiment représentatif de celles qui se déplaceront effectivement pour désigner le candidat du parti socialiste. Il en résulte que doit être évitée toute extrapolation des résultats obtenus dans le cadre de ces sondages qui doivent être interprétés avec la plus grande prudence".
Toutes les sondages font du député de Corrèze François Hollande le grand favori de ce scrutin, Ségolène Royal arrivant en troisième position, après Martine Aubry.
Et sinon :
. François Hollande, qui se positionne en gagnant de la primaire, a estimé lundi sur France Info que la décision de Jean-Louis Borloo de ne pas se présenter en 2012 montre que "la candidature unique de la droite est aujourd'hui plutôt en marche, ce qui doit faire réfléchir la gauche".
Il a rappelé le précédent du 21 avril 2002 (le socialiste Lionel Jospin éliminé au 1er tour de la présidentielle par le candidat du FN Jean-Marie Le Pen) pour convier à l'unité la plus grande possible.
. En déplacement à Bordeaux, Arnaud Montebourg a estimé qu'il "y a aujourd'hui autre chose que les vieilles recettes de la social-démocratie". Il a accusé François Hollande et Martine Aubry d'être "héritiers jumeaux de Jacques Delors" (père de Martine Aubry, et "père spirituel" de Hollande), notamment sur leurs choix européens qu'il conteste.
. Après François Hollande qui s'y était rendu samedi, Martine Aubry a manifesté lundi par communiqué sa "solidarité" avec les salariés en grève du site pétrochimique de Berre L'Etang (Bouches du Rhône). Elle a dénoncé "la passivité" du gouvernement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.