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Inquiet des risques d'abstention, François Hollande appelle les Réunionnais à voter dès le premier tour

A Saint-Joseph (La Réunion), dimanche 1er avril, François Hollande a tenu son troisième meeting en moins de 20 heures sur l'île de l'Océan indien. Le candidat socialiste a fortement insisté sur la nécessité de voter dès le premier tour de scrutin.
Article rédigé par Maïté Koda
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
François Hollande à la fin de son meeting à Saint-Joseph (La Réunion, 1er avril) (AFP)

A Saint-Joseph (La Réunion), dimanche 1er avril, François Hollande a tenu son troisième meeting en moins de 20 heures sur l'île de l'Océan indien. Le candidat socialiste a fortement insisté sur la nécessité de voter dès le premier tour de scrutin.

Saint-Joseph (La Réunion), envoyé spéciale de la1ere.fr - D'entrée, François Hollande a donné le ton. "J'étais hier à Saint-Denis, je suis aujourd'hui dans le Sud, et je viens vous dire le même message", a-t-il dit.

Rien de bien nouveau, donc, sous le soleil de Saint-Joseph. Le candidat socialiste a de nouveau rappelé ses priorités pour l'outre-mer : jeunesse, emploi, lutte contre la vie chère, autonomie énergétique.

Encore une fois, il a encouragé les 3 500 à 4 000 militants présents place François Mitterrand à "aider Sarkozy à partir". "Jamais dans l'histoire des Outre-mers, on a vu autant de mouvements sociaux se succéder", a-t-il lancé à la foule.

C'est maintenant que tout va se cristalliser

La grande préoccupation du député de la Corrèze reste le risque de l'abstention. Un sondage Ifop vient de l'estimer à un taux record de 32%. De quoi inquiéter le socialiste, qui craint qu'elle ne joue en sa défaveur.

"Je viens ici à trois semaines de l'élection. Ça fait un an que je suis candidat. C'est dire si j'ai sillonné la France. Mais c'est dans ces trois dernières semaines que tout va se cristalliser", a insisté M. Hollande.

Déjà, lors d'un petit déjeuner avec la presse, plus tôt dans la matinée, il avait exprimé les mêmes craintes, rappelant qu'en 2002, la surprise Le Pen ne s'était dessinée que la dernière semaine. "Le 21 avril n'est déjà plus dans les mémoires, confiait-il. Il n'y a pas un risque d'éparpillement, il y a un risque d'abstention".

"Ils ne nous laisseront pas le pouvoir sans lutter !"

En 2007 également, peu d'experts avaient parié sur la percée de François Bayrou. "Il y a toujours une surprise", reconnaissait-celui qui," à la différence d'un Mélenchon ou d'une Le Pen", "estime avoir le devoir de gagner".

D'où son insistance, ce dimanche à midi, comme depuis le début de son séjour sur l'île Bourbon, à inviter ses électeurs à se rendre dans les bureaux de vote dès le 1er tour, les 21 - pour certaines régions d'outre-mer - et 22 avril.

"Ils ne nous laisseront pas le pouvoir sans lutter !", a prédit M. Hollande. "En démocratie, il n'y a pas de victoire qui n'ait été arrachée. La voulez-vous cette victoire ? Venez voter !", a-t-il asséné en conclusion.

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