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"Infatigable serviteur de l'Etat", "immense maire de Lyon" : le monde politique réagit à la mort de Gérard Collomb

L'ancien ministre de l'Intérieur et ancien maire de Lyon est mort à l'âge de 76 ans. L'un des premiers soutiens d'Emmanuel Macron avait annoncé il y a un peu plus d'un an qu'il souffrait d'un cancer de l'estomac.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, quittant l'Elysée, à Paris, le 18 juillet 2018. (BERTRAND GUAY / AFP)

Gérard Collomb s'est "éteint paisiblement auprès des siens" à l'âge de 76 ans, a annoncé son épouse, Caroline, samedi 25 novembre au soir. La mort de l'ancien maire de Lyon et ex-ministre de l'Intérieur du premier gouvernement Macron a suscité une pluie d'hommage dans sa ville, mais aussi au sein de la classe politique. Le président Macron et son épouse ont salué dans un communiqué "un ami cher", "un maire qui voua ses talents exceptionnels de dialogue et d'imagination pour bâtir une ville à son image", un "homme d'Etat qui incarnait l'ascension et l'autorité républicaines".

La Première ministre, Elisabeth Borne, a également rendu hommage à cet "infatigable serviteur de l'Etat, républicain, compagnon de la première heure du président" qui "a servi les Français toute sa vie". "Nous perdons un grand homme", a-t-elle ajouté.

Invité de franceinfo dimanche, le député Renaissance Sacha Houlié a déclaré que Gérard Collomb "incarnait Lyon". "C'était tout pour lui. C'était quelqu'un qui nous a accompagnés dans nos premiers pas. C'est un grand homme politique que la France a perdu hier. Il a rendu service à son pays", a-t-il ajouté.

Le PS n'a pas oublié un de ses anciens piliers

Des membres du gouvernement ont également réagi. "Gérard Collomb aura été un grand serviteur de l'intérêt général et marquera l'Histoire de la place Beauvau", a estimé l'actuel ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin sur X. "La ville de Lyon ne serait pas ce qu'elle est sans lui. Bâtisseur, visionnaire", a assuré le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sur X.

Avant de rejoindre la macronie, Gérard Collomb avait été secrétaire national du Parti socialiste, délégué aux relations extérieures. L'ancien président de la République François Hollande a d'ailleurs salué son passé de "militant", "doté d'une inépuisable ténacité, d'un rare courage et d'une vive intelligence". "Il contribua à la refondation du PS avec François Mitterrand puis Pierre Mauroy. Il pensait poursuivre son engagement social démocrate en choisissant de marcher sur un autre chemin", a-t-il déclaré sur X, faisant référence à son choix de rejoindre le parti En marche d'Emmanuel Macron.

Salué par le RN et Les Républicains

Les leaders des autres partis politiques ont partagé leur "tristesse", à l'image d'Eric Ciotti. "On retiendra la pertinence de son sombre diagnostic [sur la situation "très dégradée" des quartiers difficiles] en quittant la place Beauvau (...) Il a servi Lyon et la France avec passion et compétence", a écrit le patron des Républicains.

Les deux figures du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont transmis leurs condoléances à la famille de l'ancien maire de Lyon et ont repris son constat sur cette situation dans les quartiers difficiles. "'Aujourd'hui, on vit côte à côte (...) Je crains que, demain, on vive face à face'. Tel était l'avertissement lancé à la France par un de ses anciens ministres de l'Intérieur", a noté le président du RN. "Sa crainte d'une France fracturée doit nous interpeller plus que jamais", a de son côté observé la députée RN. Enfin, le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a salué un "voisin qui a consacré une large partie de sa vie aux affaires publiques".

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