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Indemnités : l'Etat met l'ancien DG d'Air France sous pression

Pierre Moscovici invite Pierre-Henri Gourgeon à rembourser son indemnité de 400.000 euros. Le ministre de l'Economie en appelle à la "morale". L'assemblée générale d'Air France, réunie aujourd'hui, doit notamment se prononcer sur cette somme. Même en cas de vote négatif, l'ancien DG de la compagnie pourrait la conserver.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

"La morale voudrait que de lui-même, Pierre-Henri Gourgeon rembourse " les  400.00 euros. Le ministre de l'Economie, Pierre-Heni Gourgeon, interrogé ce matin sur France Inter, a ajouté une nouvelle piste au dossier de l'indemnité de l'ancien directeur général d'Air France. Démis en octobre dernier, il a bénéficié de 1,125 million d'euros de "parachute doré" en plus de ces 400.000 euros, prévus dans un accord de non-concurrence.

L'assemblée générale d'Air France doit se prononcer cet après-midi sur cet accord. Mais il s'agit davantage d'un avis que d'un référendum. L'accord signé, l'argent versé, Air France - KLM ne dispose pas des moyens juridiques de contraindre son ancien Pierre-Henri à la rembourser, si l'AG vote contre.

La bonne volonté, seul espoir des actionnaires

Avec cette proposition, le gouvernement encourage une éventuelle bonne volonté de Pierre-Henri Gourgeon, seule façon de concrétiser un possible vote contre cette indemnité.

L'hypothèse du rejet n'a rien de farfelu. L'Etat, premier actionnaire avec 15,9% du capital, votera non, comme une grande partie des salariés (près de 10%). La société de conseil aux investisseurs Proxinvest recommande aussi aux actionnaires de rejeter cette résolution.


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