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Hooligans : la réponse d'Hortefeux à la lettre d'Alliot-Marie

La réponse du berger à la bergère. _ Mis en cause dans une lettre que lui a adressée la ministre de la Justice, Brice Hortefeux défend son action dans la lutte contre les hooligans. Et tacle à son tour sa collègue : si les hooligans continuent de sévir, c'est que la Justice ne fait pas son travail, alors que la police remplit parfaitement sa mission !
Article rédigé par franceinfo
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France Info a pu se procurer la copie de la lettre adressée par Brice Hortefeux à Michèle Alliot-Marie.

Dans un courrier qui commence par "Chère Michèle" et s'achève par la mention
"amicalement", Brice Hortefeux pointe "trois problèmes" relevant de la Justice qui, à son sens, "ne sont pas réglés" (voir le fac similé de la lettre, ci-dessus).

"Dans certains cas, il semble que la coordination entre les parquets afin d'assurer les poursuites ne soit pas optimale", estime le ministre de l'Intérieur. Il cite notamment "l'absence de magistrat du parquet lors du match Grenoble/Saint-Etienne, pourtant à risques prévisibles".

En outre, "les interdictions judiciaires de stade ne sont pas assorties systématiquement d'une obligation de pointage au commissariat", ajoute Brice Hortefeux, "ce qui rend la mesure largement inopérante", selon lui. A cet égard, "j'avais proposé de rendre ce pointage obligatoire de par la loi, mais votre cabinet s'y est opposé", souligne-t-il.

Enfin, il regrette ne pas disposer d'un "bilan précis (...) sur les suites pénales match par match", et juge que cette "absence de visibilité est préjudiciable au caractère dissuasif des sanctions pénales".

Pas de polémique

Pour autant, chacun des deux ministres assure qu'il n'existe pas entre eux
de "polémique" sur le sujet. "C'est stupide et même intellectuellement peu honnête de vouloir créer une polémique à partir d'une correspondance purement technique", avait déclaré la garde des Sceaux en marge du conseil des ministres franco-allemand.

Le ministre de l'Intérieur avait enfoncé le clou : "Je ne participe à aucune polémique, je suis partisan ardent de la solidarité gouvernementale".

Gilles Halais, avec agences

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