Cet article date de plus de treize ans.

Hommage présidentiel à la "France qui se lève tôt"

Matinée chargée pour Nicolas Sarkozy. Après la visite de Rungis ce matin, le chef de l'Etat a annoncé sur RTL des mesures pour lutter contre la hausse des prix du pétrole
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Radio France &copy REUTERS / Jacques Brinon/POOL)

La rencontre ne figurait pas sur l'agenda en ligne de l'Elysée. Pourtant, la venue de Nicolas Sarkozy au marché de Rungis ce matin était prévue depuis le 1er mai. Des vendeurs de muguets avaient interpellé le chef de l'Etat et l'avaient convié à une matinée de travail au plus grand marché de produit frais au monde.

Il est 5h30 quand le président arrive sur le Marché d'intérêt national (MIN). Il vient pour saluer "la France qui travaille et se lève tôt", en présence de son épouse, Carla Burni-Sarkozy, et des secrétaires d'Etat à l'Industrie Luc Chatel et au Commerce, Hervé Novelli.
A son arrivée, une cinquantaine de manifestants venus soutenir les sans-papiers du MIN ont été évacué la par police.

Suite de la matinée à la radio

Le chef de l'Etat était ensuite l'invité de RTL à 7h30 où il est revenu sur les problèmes de pouvoir d'achat. Sur la hausse du pétrole qui agite plusieurs professions, Nicolas Sarkozy estime qu'il faut avoir le " courage de dire aux Français, 'ça ne va pas s'arranger'". Nicolas Sarkozy propose à ses partenaires européens de "suspendre" la TVA sur les produits pétroliers pour faire face à la hausse du prix du pétrole.

  • TVA sur le pétrole redistribuée : En attendant, il veut consacrer les recettes supplémentaires de TVA sur les produits pétroliers à un fonds pour venir en aide aux Français les plus touchés par la hausse du pétrole. Nicolas Sarkozy a estimé ces surplus entre 150 et 170 millions d'euros par trimestre. Ces sommes pourraient être redistribuées aux plus défavorisés : "Je pense au tarif social sur le gaz, qui bénéficie à 750.000 familles, à la prime à la cuve qui bénéficie à un peu moins d'un million de familles", a précisé Nicolas Sarkozy.

  • Pas d'augmentation de la redevance : Nicolas Sarkozy a répété que la redevance télé n'augmentera pas en 2009. "Ma politique, c'est de diminuer les taxes, de diminuer les prélèvements, de libérer le travail et de faire en sorte que les gens ne soient plus assomés de prélèvements supplémentaires". Une hausse de la redevance pour trouver les 800 millions nécessaires à France Télévisions avait été évoquée entre autre pistes par la commission Copé sur le financement de la télévision publique.

  • Les 35 h confirmées : “Ma réponse est définitive”, a tranché le chef de l'Etat, en référence à la polémique née à l'UMP à l'occasion du 10ème anniversaire des lois Aubry. Les 35 h hebdomadaires sont donc confortées : “Il y aura toujours une durée hebdomadaire du travail en France et elle sera de 35 heures. En revanche, ce que je souhaite, c'est qu'on supprime tous les verrous qui empêchaient les Français de travailler”.

  • Pas de retraite à 63 ans et demi : Pan sur le bec de Laurence Parisot. La patronne du Medef répète partout que le financement des retraites ne sera assuré que si l'âge légal du départ est repoussé de 60 à 63 ans et demi. “Je ne le ferai pas”, répond Nicolas Sarkozy. “Pour l'instant, je suis sur (l'allongement de la durée de cotisation à) 41 ans, et ça suffit amplement à ma responsabilité. Il faut aller à la vitesse que permet le tissu social de notre pays”.

  • Trop chers équipements militaires : Nicolas Sarkozy refuse d'honorer les engagements de la loi de programmation militaire. “J'ai hérité d'une loi de programmation militaire où il faudrait, si je veux respecter les engagements, mettre six milliards d'euros chaque année dans le seul équipement militaire. Je le dis, il n'en est pas question”. Le président de la République a ajouté qu'il présenterait les “grandes
    orientations” sur la défense à la “mi-juin” et les restructurations “début juillet”. Quant au deuxième porte-avion, véritable arlésienne de l'armée française, la décision est reportée à l'horizon 2011/2012. Par ailleurs, une quinzaine de bases aériennes vont fermer.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.