Cet article date de plus d'onze ans.

Hollande sur la Syrie : "L'option militaire doit demeurer"

François Hollande a maintenu dimanche la pression sur Damas, affirmant que l'accord russo-américain sur le démantèlement des armes chimiques syriennes n'était qu'une "étape importante", qui serait assortie de menaces de "sanctions", lors d'une interview sur TF1. Par ailleurs, le chef de l'Etat a assuré qu'il n'y aurait aucune taxe nouvelle introduite pour financer la Sécurité sociale, et que concernant l'inversion de la courbe du chômage, on était "tout près du but".
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Francois Mori Reuters)

Au
lendemain de l'accord américano-russe sur le démantèlement de l'arsenal
chimique syrien
, François Hollande s'exprimait à la télévision dimanche soir, ce qu'il n'avait pas fait depuis le 14 juillet. Pour le président de la République, cet accord dans le dossier syrien est "une étape importante mais ce n'est pas le point  d'arrivée ".

Concernant le régime de Bachar al-Assad, François Hollande a indiqué que "l'option militaire doit demeurer, sinon il n'y aura pas la contrainte ". La nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui menacera la Syrie de "sanctions " si elle ne respecte pas ses engagements sur les armes chimiques pourrait être votée avant la fin de la semaine, a-t-il indiqué. 

Et l'étape suivante, selon lui, serait la recherche d'une "solution politique " qui pourrait être au menu de l'Assemblée générale des Nations unies fin septembre à New York.

Inversion de la courbe du chômage : "On est près du but"

Le président de la République s'est également exprimé sur les grands dossiers de politique intérieure. Sur le chômage, dont il a prévu d'inverser la courbe avant la fin de l'année, François Hollande a indiqué : "On est tout près du but ", "dans deux mois j'aurai à rendre compte ".

"Aucune taxe nouvelle" pour financer la Sécurité sociale

Le président de la République a également promis dimanche qu'"aucune taxe nouvelle " ne serait imposée pour améliorer les comptes de la Sécurité sociale, ajoutant que les spéculations sur ce sujet étaient "parfois cocasses ". La possibilité de taxer des produits comme les cigarettes électroniques ou l'aspartame dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2014, qui sera présenté le 26 septembre, avait  été évoquée dans la presse cette semaine.

Le président de la république a confirmé par ailleurs que les premières tranches du barème de l'impôt sur le revenu allaient "être  allégées ", une promesse de "décote " qui avait été annoncée mercredi lors de la  présentation des grandes lignes du budget 2014.

Annonce "prochaine" d'un crédit d'impôt pour la rénovation thermique

Concernant la transition énergétique, François Hollande a expliqué qu'il n'y aurait pas de rééquilibrage entre le diesel et l'essence en 2014, une des exigences des partenaires écologistes de la majorité.  

Mais François Hollande a annoncé qu'il allait bientôt annoncer la création d'un crédit d'impôt pour la rénovation thermique, sa priorité indique-t-il.

Interrogé sur la menace de responsables écologistes de ne pas voter le budget, le président de la République a répondu : "Chacun doit se déterminer non pas par rapport à un parti dans une majorité, même si ça compte, même s'il y a des congrès ou d'autres rendez-vous, mais par rapport à l'intérêt de la France, pas en 2014 mais à moyen et long terme ".

Face au FN il y a "des règles, des digues, des principes" 

Le président de la République a également commenté l'actualité. Notamment l'affaire du bijoutier de Nice, dans laquelle il réclame "la justice, toute la justice, rien que la justice ".

Enfin, le chef de l'Etat s'est exprimé sur la polémique qui entoure les propos récents de François Fillon sur le Front national, qui rejete un éventuel "front républicain" pour barrer la route au FN aux prochaines municipales. Le chef de l'Etat a rappelé que le 21 avril 2002, lui-même avait appelé en tant que patron du PS à voter Jacques Chirac au 2e tour de la présidentielle face à Jean-Marie Le Pen, ajoutant que "la question ne se posait même pas ".

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.