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Hollande promet à la Corse le "soutien de l'Etat" face au crime

Le président de la République est en Corse ce vendredi, à l'occasion du 70e anniversaire de la libération de l'île. François Hollande en a profité pour répondre -très prudemment- aux élus corses qui réclament plus de décentralisation, et a promis le "soutien de l'Etat" contre la violence et le crime organisé.
Article rédigé par franceinfo
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François Hollande est en Corse pour célébrer les 70
ans de la libération de l'île
, mais
c'est sur un tout autre dossier que les élus corses l'attendaient : la
criminalité. Le chef de l'Etat a déposé une gerbe à la préfecture d'Ajaccio
devant la plaque commémorative en hommage au préfet Erignac, assassiné
en 1998.

"La Corse souffre
depuis trop longtemps de l'image de ces assassinats, de ces meurtres
crapuleux" (François Hollande à Ajaccio)

Après avoir rencontré une
douzaine de responsables politiques de l'île, François Hollande a prononcé un
discours dans lequel il a lancé : "La Corse souffre depuis trop
longtemps de l'image de ces assassinats, de ces meurtres crapuleux
". Face
aux "violences et à la criminalité organisée ", le chef de l'Etat a "assuré
(les Corses) du soutien de l'Etat
".

"Le combat que nous avons engagé, je vous l'assure, ne faiblira pas" (François Hollande à Bastia)

Changer la Constitution

Autre question que n'a pas pu éviter le chef de l'Etat :
l'élargissement de la décentralisation souhaité par la Corse. Il a répondu de
façon réservée.  

A VOIR ►►►François Hollande face au casse-tête
institutionnel corse
 

La semaine dernière, l'Assemblée de Corse a voté une
délibération préconisant d'accorder une place spécifique à l'île dans la
Constitution française. Le président de la République a annoncé qu'il
demanderait au gouvernement de recevoir les élus de l'Assemblée de Corse pour "poursuivre
la réflexion
". Il a cependant prévenu : "Ne préjugeons pas de
l'issue car nous savons que pour modifier la Constitution, c'est très lourd et
ce n'est pas toujours souhaité
".

"On ne change pas la
Constitution simplement par la volonté du président de la République, ça
suppose une majorité des 3/5e au Congrès. Cela doit se faire avec prudence et
précaution et avant d'envisager cette voie, mieux vaut travailler sur tous les
dispositifs qui existent déjà ou peuvent être améliorés
", a-t-il encore
dit.

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