Hollande : "La croissance ne naîtra pas de dépenses publiques supplémentaires"
François Hollande a affirmé mardi que la "croissance", qui doit être "notre préoccupation et notre engagement", ne "naîtra pas de dépenses publiques supplémentaires", lors de son discours devant le Conseil économique, social et environnemental.
La "croissance", qui doit être "notre préoccupation et notre engagement", ne "naîtra pas de dépenses publiques supplémentaires".
C'est ce qu'a affirmé mardi 12 juin le président français François Hollande lors de son discours devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE).
Hollande souligne "l'endettement élevé" des Etats
"Le monde, l'Europe, la France, nous avons besoin de croissance, elle en naîtra pas simplement de l'incantation, pas même de communiqués au terme de réunions européennes ou mondiales", a estimé le président de la République.
"La croissance ne naîtra pas non plus de dépenses publiques supplémentaires au moment où les états connaissent un endettement élevé", a-t-il déclaré, lors de sa première allocution au Palais d'Iéna. "La croissance doit être notre préoccupation, notre engagement", a-t-il insisté devant les membres du CESE.
La croissance "peut surgir d'une volonté commune, celle que l'Europe peut affirmer, de mettre en place des instruments nouveaux: euro-obligations, instruments financiers, notre imagination peut être grande", a-t-il ajouté, rappelant que "la volonté de croissance n'empêche pas le sérieux budgétaire".
"Besoin de davantage d'investissements en Europe"
"Nous avons besoin qu'il y ait d'avantage d'investissements, privés comme publics, de mobiliser une épargne aujourd'hui mal orientée, de protéger notre système financier y compris de ses propres dérives et nous voyons une illustration venant de l'Espagne", a-t-il poursuivi.
François Hollande est revenu sur le "sérieux budgétaire": "nous devrons réduire la dette publique, revenir à l'équilibre de nos finances publiques d'ici la fin du quinquennat, nous doter des disciplines nécessaires".
"Mais aussi grandes seraient les disciplines, aussi lourdes seraient les sanctions, s'il n'y a pas de croissance, il n'y aura pas d'objectifs qui pourront être atteints en terme de réductions des finances publiques", a-t-il jugé. "Et, à l'inverse, si nous ne mettons pas de bon ordre à un certain nombre de dérives, il n'y aura pas de retour à la croissance. Les deux se tiennent et vont de pair", a-t-il insisté.
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