Hollande contre la suppression des départements
Grâce à François Hollande, le New York Times ou la BBC ont eu l'occasion de découvrir la Corrèze. Comme une centaine de journalistes, ils se sont accrédités pour suivre cette visite désormais traditionnelle du chef de l'Etat : celle des voeux aux Corréziens. Les correspondants des médias internationaux n'étaient sans doute pas là pour entendre parler de la région, quelque soit l'intérêt du sujet. Ce sont bien sûr les révélations sur sa vie privée qui provoque cet intérêt soudain.
Mais sur ce chapitre, François Hollande est resté fixé sur la position qu'il a adopté lors de sa conférence de presse : motus. Le chef de l'Etat a ce matin visité la gendarmerie de Vigeois, son canton d'élection (cinq gendarmes). C'est là qu'il a été élu en 2008 pour devenir président du Conseil général. Il a ensuite inauguré le centre de secours et rencontré quelques villageois.
Les voeux aux Corréziens se sont ensuite tenus dans l'après-midi à Tulle, devant une salle toujours comble, mais peut-être moins enthousiaste, tant sa popularité s'est effritée jusque dans son fief. Sur cette terre de gauche, ses électeurs attendent sans doute quelques éclaircissements sur le nouveau Hollande.
Contre la suppression des départements
Lors de ses voeux, le chef de l'Etat s'est notamment exprimé sur les projets de suppression des départements, pronés notamment par le président de l'UMP Jean-François Copé. Le président a rappelé son souhait de faire voter une nouvelle loi de décentralisation en 2014 pour encourager les regroupements entre collectivités tout en se disant opposé à la suppression des départements issus de la Révolution française. "Les départements gardent leur utilité pour assurer la cohésion sociale, la solidarité territoriale ", a-t-il indiqué.
Pour ce qui est des régions il a indiqué que celles "qui se regrouperont, qui mutualiseront des services ou des équipements bénéficieront d'un calcul dans le bonus des dotations ".
Cette France doit fédérer ses forces, c'est pourquoi j'ai proposé ce pacte de responsabilité (Hollande)
François Hollande a aussi rééxpliqué les enjeux de son pacte de responsabilité, accueilli par certains comme un virage social-démocrate. "Cette France doit fédérer ses forces, c'est pourquoi j'ai proposé ce pacte de responsabilité, non pas pour faire des cadeaux aux entreprises, elles sont au service du pays, si elles sont dynamiques c'est bon pour l'emploi, pour les investissements, pour le territoire ", a-t-il expliqué.
François Hollande a également mis en avant les investissements dans le domaine du numérique, avec le développement du très haut débit, condition selon lui "pour installer des entreprises, localiser des activités, fournir les mêmes qualités de prestations que dans les grandes métropoles " :
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