Hollande à Amiens entre droit des salariés et duel avec Aubry
François Hollande a défendu le droit des salariés auprès des ouvriers de GoodYear, vendredi à Amiens, déplacement qu'avait déjà fait Arnaud Montebourg en septembre, tout en continuant son duel avec Martine Aubry
"L'Etat peut fixer des règles", a lancé François Hollande au secrétaire CGT Michael Wamen qui lui rappelait une phrase prononcée par Lionel Jospin en 2001 ("l'Etat ne peut pas tout"). Le site GoodYear d'Amiens se bat pour la survie du site et des 1.100 emplois.
"Il faut que la jurisprudence qui s'est établie puisse être traduite en forme de loi", a déclaré M. Hollande sur les licenciements boursiers, lors d'une rencontre de 45 minutes avec une centaines de salariés sur le parking de l'entreprise. Il a promis aux salariés d'être avec eux le 30 novembre devant le siège de l'entreprise à Rueil-Malmaison, s'il remporte la primaire dimanche.
S'adressant aux journalistes, M. Hollande s'est félicité du choix d'Arnaud Montebourg de voter pour lui à titre individuel: "J'aurais rassemblé avant la primaire , au premier tour et je rassemblerai après la primaire , et j'allais dire après le premier tour de l'élection présidentielle, et après le second tour".
"L'autorité, ce n'est pas l'agressivité", a-t-il ajouté, allusion au durcissement du ton de Martine Aubry envers lui. Il a ironisé sur la "gauche molle" stigmatisée par la maire de Lille. "La poignée de main, elle n'est pas molle", s'est exclamée une ouvrière, qui lui serrait la main. Réponse de François Hollande, souriant: "Ni la main, ni la tête, et je ne dis rien du reste!".
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