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Henri Guaino : "Sur l'euro, il ne faut pas refaire l'histoire, mais en tirer les leçons"

Henri Guaino, conseiller et plume de Nicolas Sarkozy, était l'invité des "4 Vérités" sur France 2, ce mardi 6 décembre. Il a commenté la mise sous surveillance négative des pays de la zone euro par l'agence de notation Standard and Poor's.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Henri Guaino, la plume du président, revient sur la connotation du mot "travail" (AFP)

Henri Guaino, conseiller et plume de Nicolas Sarkozy, était l'invité des "4 Vérités" sur France 2, ce mardi 6 décembre. Il a commenté la mise sous surveillance négative des pays de la zone euro par l'agence de notation Standard and Poor's.

Avant de rejoindre Nicolas Sarkozy, Henri Guaino était aux côtés de Philippe Seguin au début des années 1990. A ce titre, il a voté non au référendum sur le traité de Maastricht qui instituait la création de l'euro.

Sang-froid

"J'étais contre ce traité. Je ne regrette pas mon analyse de l'époque. Elle se révèle aujourd'hui exacte. Mais maintenant l'euro est là. Vouloir sortir de la zone euro serait la politique du pire. Il ne s'agit pas de refaire l'histoire mais d'en tirer les leçons", a déclaré M. Guaino.

Henri Guaino aux "4 vérités" - 6 décembre 2011

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Le conseiller de l'Elysée tente de minorer les effets de la mise sous surveillance négative des pays de la zone euro par Standard and Poor's.

"Cette décison a été prise avant la rencontre de lundi entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel. C'est une crise de défiance pour l'ensemble de la zone euro. Pas pour la France", explique M.Guaino qui poursuit, "il faut garder son sang-froid, ne pas paniquer. Pas de nouvelles mesures de rigueur dans l'immédiat. La France adoptera sa politique en fonction des circonstances".

"Tout le monde gagnera ensemble"

Interrogé sur la perspective d'un nouveau traité européen, il récuse les analyses sur une trop grande prépondérance de l'Allemagne : "Tout le monde gagnera et tout le monde perdra ensemble. La France et l'Allemagne ne décident rien seules. Elles se sont mises d'accord pour faire des propositions à leur partenaires".

Il concède qu'"on ne vas pas sortir demain de la crise car on a annoncé un changement des règles du jeu". "Cela va se faire progressivement", promet-il.

Enfin, M. Guaino retrouve les accents du partisan de l'intervention de l'Etat qu'il fut ou qu'il est resté.

"Je n'ai jamais pensé que les agences de notation étaient des laboratoires d'analyse économique", conclut M. Guaino.

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