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Hélène Mandroux (PS) et Jean-Louis Roumégas (Europe Ecologie) se sont rencontrés mardi

Il s'agissait de la première rencontre officielle entre les deux responsables politiques après l'investiture de la maire de Montpellier pour conduire la liste PS aux régionales face à Georges Frêche (DVG).Ils vont tenter de s'unir face au président sortant de la région, donné vainqueur par les sondages.
Article rédigé par France2.fr
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Plusieurs sondages donnent la liste conduite par George Frêche devant celle de la maire de Montpellier, Hélène Mandroux.

Il s'agissait de la première rencontre officielle entre les deux responsables politiques après l'investiture de la maire de Montpellier pour conduire la liste PS aux régionales face à Georges Frêche (DVG).

Ils vont tenter de s'unir face au président sortant de la région, donné vainqueur par les sondages.

La réunion a eu lieu dans un café du centre de Montpellier entre 15h30 et 19h30 et n'a abouti à aucun accord. Une nouvelle réunion est prévue pour mercredi.

"On a confronté nos points de convergence comme de divergence, comment on peut rendre crédible un rassemblement, que ce soit pour le premier ou pour le second tour, a expliqué Jean-Louis Roumégas, à l'issue de la réunion. "On a abordé la question du casting, qui serait sur les listes, qui pourrait prendre la tête de liste et la question de l'exécutif en cas de victoire", a-t-il dit, sans plus de précision.

"Chaque équipe va réfléchir sur les propositions et nous nous retrouverons mercredi", a confirmé Hélène Mandroux.

Faisant état de discussions "cordiales" et "positives", Jean-Louis Roumégas a cependant précisé que "rien n'est fait". Le comité régional d'Europe Ecologie doit se prononcer sur un éventuel accord mercredi soir.

Jean-Louis Roumégas avait émis des réserves avant cette première réunion: "Je suis assez agacé de cette tutelle du PS national sur ce qui se passe en Languedoc-Roussillon. Le petit jeu qui consiste à se faire une vertu en sacrifiant le Languedoc-Roussillon, ça suffit, s'ils veulent qu'on y arrive, qu'ils nous laissent travailler", avait-il prévenu.

"Il nous semble qu'au vu des récents sondages (qui donnent Georges Frêche, le président sortant de la région en tête au premier tour et vainqueur au second tour des régionales), l'opération lancée par le PS, à savoir le mot d'ordre anti-Frêche ne suffit pas", avait-il analysé.

"On voit qu'il y a une espèce de soutien des électeurs à Georges Frêche qui est présenté comme une victime", a-t-il affirmé, ajoutant: "Ce que nous disons, c'est qu'il ne suffit pas de s'opposer sur des questions de petites phrases mais il faut parler de bilan politique et du projet pour la région". Ce bilan n'était "pas bon", a-t-il dit. "En faisant de ce combat un simple combat contre la personne de Georges Frêche, on se trompe de combat, on oublie le fond. C'est cette analyse qui va dominer les débats" a-t-il ajouté.

Retour sur une volte-face
Les tensions se sont ranimées suite à l'affaire Frêche qui a poussé le PS a modifier sa position dans le Languedoc-Roussillon. En effet jusqu'à la révélation des propos du président de la région sur Laurent Fabius, le PS avait décidé de soutenir les listes de Georges Frêche, pourtant exclu du parti, sur lesquelles figurent de nombreux membres du PS. Fort de cette position du PS, les Verts, devenus opposants à Frêche, avaient décidé de faire liste à part en Languedoc-Roussillon.

Depuis que le PS a décidé d'investir Hélène Mandroux, Verts et socialistes tentent de se mettre d'accord pour faire liste commune, afin de devancer celle du président sortant de la région.

Quant à la possibilité pour le PS de céder la tête de liste aux écologistes alors que son Bureau national s'est prononcé pour la maire PS de Montpellier Hélène Mandroux, François Lamy avait répondu que "ce n'est pas discuté". "On trouve que c'est bien de commencer par le projet", a-t-il dit.

Les forces en présence
Une soixantaine de parlementaires et d'élus PS, dont la députée Marylise Lebranchu, proche de Martine Aubry, ont signé un appel en soutien à la décision de la direction d'investir la maire de Montpellier Hélène Mandroux pour contrer Georges Frêche en Languedoc-Roussillon. "Nous, socialistes, femmes et hommes de convictions, forts de notre histoire et de nos réussites collectives, nous approuvons et nous soutenons la décision difficile prise par le Parti socialiste de présenter une liste en Languedoc-Roussillon", affirme le texte.

Parmi les signataires figurent notamment les députés Claude Bartolone (Seine-Saint-Denis), Christian Paul (Nièvre), André Vézinhet (Hérault), et Guillaume Bachelay, membre de la direction, et élu de Haute-Normandie.

Par ailleurs, dans le duel que se livrent le PS et George Frêche, 24 conseillers fédéraux PS du Gard sur 55 ont décidé de soutenir Hélène Mandroux. 21 conseillers généraux de l'Hérault sur 31 ont également lancé un appel dans ce sens.

Voir aussi

Un sondage favorable à Frêche

Un sondage commandé par Europe-Ecologie, publié par Montpellier-Journal, indique que la liste Frêche arriverait en tête du premier tour, devançant la liste de droite, même en cas d'accord entre Verts et PS (Mandroux).

Dans l'hypothèse d'une non-unions PS-Verts, Frêche obtiendrait 24%, le PS 11% et les Verts 12%. La liste UMP obtenant 23% des voix.

En cas d'union PS-Verts, Frêche obtiendrait 26% et la liste Ps-Verts 19%, soit moins que la somme des deux listes séparées.

Au second tour; dans tous les cas de figure étudiés dans cette enquête, la liste de Georges Frêche arriverait en tête du second tour.

(Sondage Opinionway réalisé du 2 au 4 février)

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