Hauts-de-Seine : Sarkozy a-t-il perdu la main dans son bastion ?
Isabelle Balkany, candidate à la présidence du département, comme au moins trois autres UMP, a qualifié Patrick Devedjian de "looser aigri". "Il a des problèmes relationels", explique-t-elle, alors que c'est le troisième jour des cantonales qui se joue déjà.
Patrick Devedjian contre-attaque. Il met en avant son bilan, dénonce la gestion dispendieuse de Levallois-Perret "l'une des villes les plus endettées de France", assène-t-il. Il égratigne aussi au passage le chef de l'Etat : "c'est au président de savoir si le fait de donner le sentiment d'être intervenu en faveur d'Isabelle Balkany pour qu'elle soit présidente du conseil général est de nature à améliorer sa cote dans le pays".
Patrick Devedjian estime en fait être l'homme à abattre, lui qui avait promis de nettoyer les "écuries d'Augias" dans les Hauts-de-Seine. Il faut dire que l'ex-ministre a aussi perdu la présidence de la fédération UMP du département, lâché par l'Elysée dit-il. On se souvient de sa phrase assassine : "entre le président et moi, il y a son fils". Son fils, Jean Sarkozy, patron du groupe UMP au conseil général qui assure ne pas briguer la présidence. Pas tout de suite en tout cas. Ca pourrait être le coup d'après, et les mauvaises langues disent qu'Isabelle Balkany veut lui garder la place au chaud
L'opposition se frotte les mains. Le parti socialiste espère récolter les fruits de la division à droite et mène une campagne très offensive contre ce qu'il appelle "le système UMP". Le département, qui est à droite depuis 45 ans, ne devrait pas basculer pour autant. Mais la gauche, qui était majoritaire lors des régionales, espère encore gagner du terrain en peignant en rose quelques cantons. De quoi voir rouge pour Nicolas Sarkozy qui semble décidément avoir perdu la main dans son bastion.
Yannick Falt
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