"Guerre des œufs" : Le Foll annonce des mesures, les éleveurs lui laissent 15 jours
Ils laissent 15 jours aux cours pour remonter, sans quoi ils promettent de reprendre leur action. Les éleveurs d'oeufs avaient détruit des centaines de milliers d'oeufs la semaine dernière dans le Finistère et les Côtes d'Armor, pour alerter sur la surproduction en Europe et la chute des cours. Ils rencontraient le ministre de l'Agriculture mardi à Rennes.
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Des "mesures techniques"
A l'issue de cette réunion, Stéphane Le Foll a annoncé la mise en place d'un "guichet unique" à la préfecture de Bretagne (où sont concentrés 40% de la production nationale). Il s'adressera aux éleveurs qui doivent faire face à des difficultés de remboursement, à cause d'échéances fiscales ou sociales.
Le préfet de Bretagne Patrick Strzoda a également été chargé de mettre en place "dès demain " un comité de suivi afin de superviser l'adoption par la profession de "mesures techniques " destinées à lutter contre la surproduction, a indiqué le ministre. Parmi ces mesures figurent notamment l'accroissement des vides sanitaires entre les lots de poules dans les élevages, ce qui réduira mécaniquement la production.
Exportations envisagées et rencontre avec la grande distribution en août
Stéphane le Foll envisage aussi de trouver des marchés pour l'exportation. Les professionnels de la filière vont également prendre contact avec des banques alimentaires afin d'effectuer des dons, et d'autres oeufs pourraient prendre la direction de filières animales.
Le ministre a aussi décidé de nommé un inspecteur général qui va travailler avec la profession sur son organisation. Il sera nommé en début de semaine prochaine et sera chargé de fournir un rapport à l'automne. Enfin, le ministre a annoncé qu'il allait rencontré les représentants de la grande distribution fin août ou début septembre, pour leur demander de tenir compte de la crise dans leurs contrats.
"Les producteurs attendent une remontée des cours significative d'ici fin août et si ce n'est pas le cas, la rentrée pourrait être chaude"
Au final, ces échanges avec le ministre ont été jugés "positifs " par Yves-Marie Beaudet, porte-parole du collectif des producteurs d'oeufs. "Le calme est revenu provisoirement mais le thermomètre, c'est le prix des oeufs. Les producteurs attendent une remontée des cours significative d'ici fin août et si ce n'est pas le cas, la rentrée pourrait être chaude ", a-t-il dit à la presse. La Confédération paysanne voyait elle "peu de perspectives de sortie de crise à court terme ".
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