Grand Paris : les deux propositions de Manuel Valls pour répondre aux craintes des maires
Le Premier ministre s'est exprimé devant l'Association des maires d'Ile-de-France, après la tenue d'un comité interministériel consacré au Grand Paris.
Logement et autoroutes au cœur du dispositif. Manuel Valls s'est exprimé devant l'Association des maires d'Ile-de-France (Amif), mardi 14 avril, après la tenue d'un comité interministériel consacré au Grand Paris.
Si le Premier ministre a vanté les mérites de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024 en soulignant qu'il ne faudrait "pas reproduire les erreurs du passé", et abordé la candidature de Paris à l'organisation de l'Exposition universelle de 2025, il a surtout tenté de rassurer les "maires en colère", collectif d'une centaine d'élus qui dénoncent les baisses de dotations aux collectivités locales. Voici ses principales annonces.
Une liste des grands chantiers de logements "en septembre"
Le choix des sites retenus pour de grandes opérations de construction de logements en Ile-de-France interviendra "en septembre", afin de laisser le temps à la "concertation" avec les élus locaux, selon Manuel Valls. Pour résorber la crise du logement dans la région capitale, le gouvernement envisage une Opération d'intérêt national (OIN) multi-sites, ce qui a suscité de vives inquiétudes chez les élus redoutant un interventionnisme trop fort de l'Etat.
Alors que l'objectif de construction inscrit dans la loi sur le Grand Paris est de 70 000 logements par an, la production aurait été plutôt de 35 000 pour l'année 2013, même si l'Insee est en train d'affiner à la hausse ces estimations. Le Premier ministre, qui veut "accélérer" ce mouvement, s'est réjoui de la mise en chantier de "56 300 logements en 2014".
810 millions d'euros pour "moderniser" les autoroutes
L'Etat va engager un programme doté de 810 millions d'euros afin de "moderniser" les autoroutes et voies rapides routières d'Ile-de-France non concédées au privé et directement gérées par les pouvoirs publics, dont la qualité est "souvent" insuffisante, d'après le Premier ministre. Il ne s'agira pas de nouveaux crédits budgétaires mais d'un financement provenant du contrat de plan Etat-région francilien, qui comprend un volet routier.
"Il s'agira de faciliter la mobilité, avec l'amélioration de la gestion dynamique du trafic ou encore la création de voies réservées aux autobus et aux taxis. Les premières seront mises en service dès la fin du mois." Le volet "transports" du Grand Paris avait été jusqu'à présent quasi essentiellement consacré aux transports collectifs.
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