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Valls raconte le départ du gouvernement de Montebourg et Hamon

Le Premier ministre revient sur cette épisode dans un livre du journaliste Jean-Pierre Bédeï. Le Lab a repéré les extraits.

Article rédigé par franceinfo
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Les ministres Arnaud Montebourg et Benoît Hamon autour du Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée nationale, le 24 juin 2014. (MAXPPP)

L'événement avait donné lieu à la composition d'un nouveau gouvernement, en plein coeur de l'été. Le 24 août 2014, Arnaud Montebourg accueillait son collègue Benoît Hamon à sa traditionnelle fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Ce jour-là, les deux ministres marquaient leur distance vis-à-vis de l'exécutif auquel ils appartenaient, avant de quitter le gouvernement.

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Pour la première fois, le Premier ministre Manuel Valls revient dans le détail sur cette journée, dans des extraits, repérés par Le Lab, d'un livre à paraître du journaliste Jean-Pierre Bédeï, Sur proposition du Premier ministre.

Les mises en garde de Manuel Valls

Avant même la fête de la Rose, Manuel Valls avait tenu à mettre en garde ses ministres. "Attention à ne pas aller trop loin par ailleurs", avait-il glissé à Arnaud Montebourg, alors chargé du Redressement productif, d'après l'ouvrage. "Fais attention, avait-il lancé à Benoît Hamon, ministre de l'Education de l'époque. Tu es en train de t'embarquer dans une autre histoire que celle que nous écrivons."

Mais ce jour-là, les deux hommes franchissent la "ligne jaune" : Arnaud Montebourg réclamé au Premier ministre et au président de la République "une inflexion majeure de notre politique économique", avec à ses côtés Benoît Hamon en invité d'honneur.

Hamon "triste", Montebourg "joyeux"

"Benoît a compris de lui-même qu'il devait partir, raconte Manuel Valls, à propos de son rendez-vous avec le ministre de l'Education. J'ai senti quelqu'un de triste, de vraiment triste (...). Il avait bien préparé la rentrée scolaire, et il s'en voulait de ne pas y assister." Au contraire, Arnaud Montebourg était lui "joyeux" : "Il chantait, il parlait anglais pour donner le change." "On a écrit que notre entretien avait été tendu, rappelle Manuel Valls. C'est faux." Depuis, l'ancien ministre n'est pourtant pas des plus chaleureux avec ses anciens patrons.

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