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Gouvernement : les cabinets des ministres en pleine inflation

Selon un décompte de "Sud-Ouest", 46 conseillers sont venus augmenter les rangs des cabinets ministériels depuis l'été 2012, faisant exploser les quotas fixés par le Premier ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg (à droite), et le ministre du Développement, Pascal Canfin, le 22 mai 2013 à l'Elysée (Paris). (MARTIN BUREAU / AFP)

Pas facile de tenir les ministres quand il s'agit de constituer leurs équipes : selon un décompte publié par Sud-Ouest dimanche 2 juin, les cabinets ministériels du gouvernement de Jean-Marc Ayrault comptent actuellement 571 conseillers, contre 525 en août 2012, soit 46 conseillers supplémentaires.

Quinze ministères sur 39 dépassent le seuil de quinze conseillers théoriquement fixé par le Premier ministre. Le gouvernement "a regagné 8% d'effectifs" par rapport à août dernier, calcule le journal, qui rappelle qu'à l'époque, le gouvernement Ayrault "se félicitait d'avoir 12% d'effectifs en moins par rapport à la moyenne de la période précédente (2007-2011), et donc de coûter moins cher".

Montebourg, le plus gourmand en ressources humaines

Interrogé par Sud Ouest, Matignon a répondu que ces chiffres restaient "loin de la deuxième année" de François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy et dont le gouvernement "comptait 652 personnes dans les cabinets".  Toujours selon le journal, le gouvernement justifie cette inflation de conseillers "par la nécessité de terminer la composition des cabinets, par les nouveaux dossiers attribués aux ministres, ou par la charge de travail accrue".

Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, est désigné comme "le plus mauvais élève pour avoir dépassé de quatre unités le contingent autorisé". Sud-Ouest précise que ses chiffres ne prennent pas en compte les chargés de mission, dont le nom n'apparaît pas au Journal officiel. Ces effectifs sont par ailleurs constitués à seulement 32% de femmes, et seulement 10% pour les postes clés, comme directeur de cabinet ou directeur adjoint.

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