Remaniement : "Pour l'instant, on ne voit pas le centrisme et le MoDem", regrette le député Richard Ramos

S'il confirme que le MoDem est dans la majorité, le député Mouvement démocrate envisage, comme François Bayrou, "une liste centriste autonome"" aux européennes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le député MoDem Richard Ramos, le 16 mars 2023. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Ce n'est pas encore un désaveu". Invité de franceinfo, vendredi 12 janvier, le député Mouvement démocrate (MoDem) Richard Ramos prévient que son mouvement "va regarder l'ensemble des ministres" du gouvernement. Pour l'instant, seule une partie de l'équipe de Gabriel Attal a été dévoilée, et le MoDem a été mal servi. En effet, il n'a qu'un seul représentant : Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. À titre de comparaison, huit ministres ou ministres délégués ont fait leurs classes à droite.

"On a l'impression que c'est le retour de l'UMP", l'ancêtre des Républicains, peste Richard Ramos qui regrette que "pour l'instant, on ne voit pas le centrisme et le MoDem". Le mouvement de François Bayrou compte bien avoir plus de représentants au gouvernement. L'élu du Loiret met en garde l'exécutif : "Peut-être qu'aux européennes, il faut une liste centriste autonome". C'est en effet la menace brandie par François Bayrou lui-même, en coulisse, ont indiqué des sources parlementaires à franceinfo.

Reprendre le chemin d'un "centrisme indépendant"

"En politique, il faut savoir faire à la fois des rapports de force et savoir ce que l'on veut", assume Richard Ramos. Pour lui, le "message de rassemblement" de François Bayrou, "tout sauf 'un coup à droite, un coup à gauche'", doit être "entendu". Dans le cas contraire, il faut que le maire de Pau "reprenne sa liberté et reprenne le chemin vers le centrisme indépendant".

Pour l'élu du Loiret, les jours qui viennent seront décisifs, notamment au palais Bourbon. "On est dans la majorité, par contre là, il y a peut-être une crise, on va regarder ce qui va se faire à l'Assemblée nationale dès lundi", indique-t-il. "On va regarder le discours [de politique générale] du Premier ministre", ajoute-t-il.

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