: Vidéo Remaniement et éventuel départ d'Édouard Philippe : "Le 'déboulonner' serait une faute politique", selon Jean-Pierre Raffarin
"Il faut protéger le président, il ne faut pas le surexposer", estime l'ancien Premier ministre, qui défend l'idée que cette mission revient principalement au locataire de Matignon.
"'Déboulonner' [Édouard Philippe], ce serait une faute linguistique, mais aussi une faute politique d'avoir une agressivité vis-à-vis de lui", a déclaré Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, lundi 22 juin sur franceinfo, à propos d'un éventuel remaniement. "Il faut protéger le président."
"Qu'il y ait une autre forme d'organisation gouvernementale, ça dépend du président. Moi, ce que je dis, c'est qu'il faut protéger le président. Il ne faut pas surexposer le président", a-t-il insisté. Selon Jean-Pierre Raffarin, cela peut être le rôle du Premier ministre : "La cinquième République est bien faite, elle est faite avec un président qui exprime justement ce côté gaulliste, quelquefois un peu souverainiste que nous avons. Mais comme on est aussi régicide, il faut qu'il y ait un Premier ministre qui soit un peu le protecteur."
Aujourd'hui, nous sommes dans une période extrêmement difficile et il faut plutôt être rassemblés derrière nos institutions plutôt que d'essayer de déstabiliser.
Jean-Pierre Raffarinà franceinfo
Jean-Pierre Raffarin a par ailleurs loué les qualités "assez exceptionnelles" du chef de l'État : "Je m'interroge pour savoir s'il y a sur le marché politique aujourd'hui un talent qui lui est supérieur", a-t-il lancé.
L'ancien Premier ministre ne souhaite pas pour autant d'unité nationale pour faire face à la crise : "Je ne crois pas qu'il faille chercher à rassembler aujourd'hui l'ensemble de l'échiquier", car "ce serait donner une tribune aux extrêmes qui prônent la violence", a-t-il estimé. "Notre ennemi ce n'est pas la finance, notre ennemi c'est d'abord la violence."
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