Taxes : un grand ménage de printemps ?
L'État songe à supprimer les quelque 200 petites taxes en vigueur en France aujourd'hui. Mais il devrait alors compenser leur disparition, ce qui pourrait lui coûter 200 millions d'euros.
Taxe de balayage, sur les éoliennes maritimes, le sucre, sur l'or de Guyane et même la taxe abri de jardin : la France est la spécialiste des petites taxes. Le gouvernement va en supprimer certaines progressivement. Selon le dernier recensement, il en existe deux à quatre fois plus que chez nos voisins : 192, qui rapportent moins de 120 millions d'euros par an. Dans son dernier rapport annuel, la Cour des comptes dénonçait déjà des "impôts inadaptés", au "coût de gestion exorbitant" et "à faible rendement".
Des taxes indispensables pour certains organismes
Problème : ces taxes représentent des financements parfois importants pour de nombreux organismes. Par exemple, la taxe sur les passagers maritimes représente 3 millions d'euros pour le Conservatoire du littoral. Également dans le viseur du gouvernement : la taxe sur les farines, qui profite notamment aux agriculteurs. Les organismes qui versent leurs retraites complémentaires s'inquiètent. L'État affirme qu'il versera 200 millions d'euros pour 2019 après la suppression de certaines de ces taxes, mais prévient : il n'y aura pas toujours de compensation à 100%.
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