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Remaniement : "Nous avons besoin de quelqu'un de suffisamment solide à l'Intérieur" pour "tenir tête à Bercy"

Publié Mis à jour
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Article rédigé par franceinfo
Radio France

La déléguée nationale du syndicat SGP Police-FO affirme qu'il faut un ministre de l'Intérieur assez fort pour décrocher des hausses de budget.

Les policiers veulent comme ministre de l'Intérieur quelqu'un "de suffisamment solide pour demander des augmentations de budgets et pouvoir tenir tête à Bercy", a déclaré sur franceinfo Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat SGP Police-FO, mardi 9 octobre.

"Aujourd'hui, les budgets sont clairement insuffisants. Un budget dans la police nationale, ce n'est pas une dépense, mais un investissement. On a eu une augmentation légère du budget, mais il ne va pas en accord avec la réalité du terrain", a-t-elle ajouté.

Alors que le remaniement du gouvernement est imminent, Linda Kebbab a voulu rassurer : "Les policiers continuent de travailler même s'ils n'ont pas de ministre (...) Les affaires courantes sont quand même menées, c'est important de le préciser".

Il faut quelqu'un qui soit solide politiquement (…) Surtout quelqu'un qui pourra s'y consacrer pleinement et n'aura pas forcément d'ambition électorale ailleurs. On a vu ce que cela donnait.

Linda Kebbab

à franceinfo

Plusieurs noms circulent pour prendre la succession Gérard Collomb. La syndicaliste ne veut pas se prononcer sur tel ou tel, mais dessine un profil : "Si on veut quelqu'un de politiquement solide, on part du principe que c'est quelqu'un qui ne doit pas être avec un esprit partisan." Les anciens policiers ne font "pas forcément" de bons ministres, a-t-elle précisé. "L'idéal pour nous, c'est quelqu'un qui connaisse aussi bien les rouages de la police nationale que les mécanismes de la politique."

Plusieurs dossiers attendent le futur ministre de l'Intérieur. Celui des 22 millions d'heures supplémentaires non payées qui "est en total stand-by", selon Linda Kebbab, mais "il y a surtout un grand dossier, celui des cycles horaires". La police travaille "sur des cycles horaires qui ne sont pas du tout compatibles avec la vie de la société actuelle. Cela pourrait être un des facteurs qui pourrait expliquer la hausse des dépressions et des suicides dans la police nationale", a-t-elle affirmé.

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