Police : Gérald Darmanin annonce un budget de près de 800 millions d'euros pour les revalorisations de carrières
Ce projet de loi doté de 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans, présenté comme le programme sécurité d'Emmanuel Macron s'il brigue un second mandat, est suspendu aux prochains résultats de l'élection présidentielle.
Un protocole "historique", selon Gérald Darmanin. Le ministre de l'Intérieur et les syndicats de policiers ont signé, mercredi 2 mars, un protocole de près de 800 millions d'euros sur cinq ans destiné à la revalorisation des carrières des forces de l'ordre. Un accord inédit, puisque signé par l'ensemble des organisations syndicales. Le dernier protocole portant sur les revalorisations de carrières des policiers remonte à avril 2016.
Ce protocole historique repose sur 4 piliers :
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 2, 2022
revaloriser les fonctions les plus exposées
responsabiliser l’encadrement
revoir les règles de mobilité pour faciliter l’affectation des policiers sur le terrain
améliorer la qualité de vie au travail des policiers https://t.co/3r9HV5NhoU pic.twitter.com/hKEYh3gVsY
L'accord présenté mercredi est adossé au projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur (Lopmi), qui sera présenté en Conseil des ministres le 16 mars. Ce projet de loi doté de 15 milliards d'euros supplémentaires sur cinq ans, présenté comme le programme sécurité d'Emmanuel Macron s'il brigue un second mandat, est suspendu aux prochains résultats de l'élection présidentielle.
Gérald Darmanin a expliqué que l'accord portait sur "quatre piliers" : la revalorisation des fonctions les plus exposées, la responsabilisation de l'encadrement, la révision des règles de mobilité pour faciliter l'affectation de policiers sur le terrain et l'amélioration de la qualité de vie au travail des policiers.
Revalorisation des primes
Dans le même temps, le ministre a acté l'ouverture d'une discussion "sur l'augmentation du temps de travail, afin d'accroître la présence sur la voie publique", et sur "la forte limitation des mouvements de mutation pour éviter que certains territoires perdent brutalement un nombre important de leurs effectifs".
Dans le détail, le protocole prévoit notamment la création d'une "prime spécifique de 100 euros par mois" pour "ceux qui sont exposés aux difficultés de la voie publique", le triplement de la prime de nuit qui passe "d'un maximum de 100 à 300 euros" et l'augmentation par étape de l'indemnité journalière d'absence temporaire (Ijat) pour les CRS. Il est prévu aussi la mise en place d'un "statut dérogatoire pour les personnels de police technique et scientifique".
Concernant la filière investigation, la prime OPJ (officier de police judiciaire) doit passer de 1 300 à 1 500 euros par an à compter du 1er janvier prochain et une fonction d'assistant d'enquête sera créée. Le protocole confirme enfin l'objectif de "gratuité totale sur les lignes ferroviaires nationales à compter du 1er janvier prochain".
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