Cet article date de plus de trois ans.

"Le problème de la police, c'est la faiblesse des moyens de la justice", estime le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin

Dans un entretien au "Parisien", le ministre a répondu aux critiques sur sa participation à la manifestation de policiers à Paris et a appelé à ne pas opposer les policiers et magistrats.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale, le 18 mai 2021. (THOMAS COEX / AFP)

"Nous avons l'un des plus petits budgets pour la justice d'Europe, c'est un problème." Dans une interview au Parisien (édition abonnés), samedi 22 mai, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est revenu sur les propos tenus par le syndicat de police Alliance durant la manifestation des policiers à Paris, à laquelle il a assisté. Ce jour-là, le syndicat a répété que le problème de la police "était la justice". 

"Le problème de la police, c'est la faiblesse des moyens de la justice !" a répliqué le ministre, appelant à ne pas "opposer les magistrats et les policiers". "Il y a 250 000 policiers et gendarmes en France, pour 8 000 magistrats. Quand ils n'ont que dix places de prison et quatre-vingts personnes déférées, ils n'en remettent pas une partie dehors par gaîté de cœur. Voilà pourquoi nous créons 15 000 places de prison supplémentaires", a-t-il précisé.

"Ecouter l'émotion"

Critiqué pour sa participation à cette manifestation, le ministre a justifié : "Mon travail, c'est d'écouter l'émotion, d'entendre la colère, de comprendre les revendications, de distinguer le bon grain de l'ivraie (...) Je serais un drôle de ministre de l'Intérieur si je n'étais pas parmi les femmes et les hommes de la police nationale."

Egalement interrogé sur la censure par le Conseil constitutionnel de l'article de la loi sur la sécurité globale qui organise l'utilisation des drones par les forces de l'ordre, notamment lors de manifestations, le ministre a assuré : "Je vais proposer au Premier ministre, dès cette semaine, un nouveau texte nous permettant de faire voler ces drones. En France, tout le monde a le droit de les utiliser, sauf la police. Cherchez l'erreur !"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.