Violence des mineurs : Gabriel Attal a fait "beaucoup d'annonces autour des sanctions, peu autour de la prévention", regrette le principal syndicat des chefs d'établissements

Le Premier ministre a présenté un plan d'action pour lutter contre les violences implicant des mineurs et réinstaurer "l'autorité partout, pour tous".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre Gabriel Attal s'est rendu en Essonne, le 18 avril 2024, pour annoncer un "Grenelle" sur les violences de mineurs. (BERTRAND GUAY / AFP)

Face à l'"addiction à la violence" d'une partie de la jeunesse, Gabriel Attal a promis jeudi 18 avril un "sursaut d'autorité", une "mobilisation générale". "Je vois beaucoup d'annonces autour de l'idée de sanctionner les élèves, voire les parents en cas de difficultés. Je vois peu d'annonces autour de l'accompagnement et de la prévention", a regretté sur franceinfo Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissements.

Le Premier ministre s'est exprimé depuis Viry-Châtillon, en Essonne, où le jeune Shemseddine, 15 ans, est mort au début du mois du mois d'avril, passé à tabac près de son collège. Il a affirmé vouloir attaquer "le mal à la racine". "Tous les collégiens seront scolarisés tous les jours de la semaine, entre 8h et 18h" car "la journée, la place est à l'école, à travailler et à apprendre", a-t-il déclaré. "L'idée de garder les enfants pour les occuper plutôt qu'ils soient dans certains cas livrés à eux-mêmes" est une bonne mesure, selon Bruno Bobkiewicz "La question est avec qui et pour quoi faire ? Et ça nécessite des millions d'euros", prévient le proviseur de la Cité Scolaire Buffon à Paris. L'Éducation nationale doit "y prendre sa part, mais jusqu'où ?", s'interroge-t-il. 

"L'école ne peut pas être rendue responsable de tout et on ne peut pas faire supporter à l'école tous les maux de la société."

Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa

sur franceinfo

Gabriel Attal a insisté sur la responsabilisation des parents et annoncé une concertation de huit semaines afin d'aboutir à des mesures concrètes. "Les propositions qui sont faites n'ont fait l'objet d'aucune concertation", a déploré le secrétaire général du SNPDEN-Unsa. "Le problème, c'est que le Premier ministre annonce déjà quelque part des conclusions avant même que la concertation n'ait débuté", a-t-il regretté. "On se demande à quoi va servir réellement cette concertation", s'est-il questionné. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.