Fusion police - gendarmerie : le débat est relancé
Hier un document parvenant de l'inspection des Finances arrive à l'Agence France Presse. Son auteur, chargé de mission sur la réforme de l'Etat au ministère du Budget, y évoque comme "piste de réforme" la suppression de 8.000 à 10.000 emplois à l'horizon 2011 dans les forces de l'ordre. Un des scénarios envisage la "fermeture de la moitié des brigades de gendarmerie".
Critique envers M. Mongin dont "les propos n'engagent que lui", la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie réagit aujourd'hui invoquant que "la sécurité des Français est un sujet assez important pour qu'on ne se satisfasse pas d'idées simplistes et dépourvues de tout contact avec les réalités". Même réaction du côté du ministère de la Défense.
Cette "fuite" relance la polémique. Dans la "feuille de route" remise à la ministre de l’Intérieur par l’Elysée : un rapprochement renforcé police (de statut civil) - gendarmerie (de statut militaire) voulu depuis longtemps par le Président Nicolas Sarkozy. Avec pour conséquence, une "globalisation" des budgets à laquelle Michèle Alliot-Marie n'était guère favorable du temps où elle était à la tête du ministère de la Défense.
Le Syndicat général de la police (SGP-FO) a demandé une "audience en urgence" à la ministre de l'Intérieur. Le secrétaire général du SGP-FO, Nicolas Comte, craint "qu'il ne s'agisse là d'un ballon d'essai lancé pour habituer les fonctionnaires de police et de gendarmerie à l'idée de la diminution des postes (...) qui conduira immanquablement à un surcroît de travail pour les policiers et les gendarmes épargnés". La France compte 120.000 policiers et 100.000 gendarmes environ.
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