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Vidéo Bruno Gollnisch s'en prend à une équipe de Canal+ : "Quand on cherche les claques, on les trouve"

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Article rédigé par Christophe Rauzy
France Télévisions

L'ancien numéro 2 du Front national a donné sa version des faits après son altercation, vendredi, avec une équipe du "Petit journal", qui a ensuite été agressée par des militants frontistes.

Une équipe de trois personnes de l'émission de télé du "Petit journal" a été agressée, vendredi 1er mai, à Paris durant le défilé du Front national par des militants FN, avant d'être exfiltrée par le service d'ordre du parti frontiste. A l'origine de cet incident, une altercation entre Bruno Gollnisch et l'équipe de Canal+. Sur les images de BFMTV, on voit ainsi l'ancien vice-président du FN attraper le micro du preneur de son, en lançant son parapluie dans sa direction. "C'est une violation de la vie privée !", l'entend-on répéter.

Peu de temps après, l'équipe a été violemment agressée par plusieurs militants, recevant "des coups au dos et dans la nuque" d'après Canal+. "Ils vont bien", assure la chaîne, qui n'a pas encore pris de décision concernant une possible plainte.

"J'en ai eu marre"

Questionné sur l'incident par francetv info, Bruno Gollnisch estime que les journalistes du "Petit journal" se sont mal comportés. "Quand ils prétendent qu'ils voulaient m'interviewer, c'est faux. Je suis un homme politique, je réponds aux interviews avec courtoisie. Là, cela faisait une heure qu'ils essayaient de piéger les dirigeants du Front national avec leur micro directionnel, assure-t-il. Nous étions obligés de chuchoter. J'en ai eu marre. Moi quand on m'espionne je détruis le matériel espion. J'ai pris le parapluie d'une amie, j'ai attrapé leur micro, et je l'ai détruit."

Interrogé sur les violences qui ont suivi, le conseiller régional FN de Rhône-Alpes réagit sans ambage : "Moi, je ne les ai pas frappés, mon parapluie visait l'objectif de la caméra. Après, des militants, excédés, les ont un peu secoués. Ce sont des provocateurs, comme les Femen : à force de chercher les claques, on finit par les trouver. Et puis au final, ils ont survécu, ils ne sont pas morts, ils ont leurs yeux et leurs membres intacts."

Bruno Gollnisch a aussi expliqué pourquoi FN nourrit une forme d'hostilité à l'égard du "Petit Journal" : "Ils ne respectent aucune déontologie car ils pratiquent 'la caméra espion'. Ils harcèlent le personnel politique, et contraignent les personnalités à leur faire des risettes. Moi, je ne l'accepte pas." Le député européen FN reproche notamment à l'émission de Canal+ d'avoir dévoilé un écrit personnel, détaillé par Europe 1, qu'il avait fait parvenir à Florian Philippot lors d'une session du Parlement européen : "C'était déjà avec une caméra espion, c'est parfaitement illégal", s'est insurgé l'ancien numéro 2 du FN.

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