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Une journaliste d'Europe 1 "projetée à terre" par le service d'ordre du FN

Brigitte Renaldi s'est vue prescrire cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT). Le Front national parle "d'affabulation".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
L'incident s'est produit lors de l'arrivée de Jean-Marie Le Pen à une conférence de presse, à Nice (Alpes-Maritimes), jeudi 12 juin 2014. (  MAXPPP)

Une journaliste d'Europe 1 a annoncé avoir déposé plainte, vendredi 13 juin, après avoir été "projetée à terre" jeudi soir par le service d'ordre du FN lors de l'arrivée de Jean-Marie Le Pen à une conférence de presse, à Nice (Alpes-Maritimes).

Brigitte Renaldi, qui s'est vue prescrire cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT) pour une "énorme contracture qui va des cervicales jusqu'en bas". La journaliste a expliqué à l'AFP avoir été "projetée par terre" vers 19 heures par le service d'ordre du parti, qui a réagi nerveusement à l'affluence de la presse à l'arrivée du président d'honneur du FN.

"Vous n'avez rien à foutre ici !"

La journaliste, "très choquée", estime qu'elle ne serait "jamais allée jusque-là si la violence n'avait pas atteint ce degré". "Lorsque Jean-Marie Le Pen est sorti de sa voiture, on a tendu les micros, et les caméramans se sont approchés, le service d'ordre s'est jeté sur les journalistes avec une violence inouïe, comme dans une mêlée de rugby", a-t-elle raconté, affirmant qu'une journaliste de LCI avait également reçu un coup de poing dans la poitrine.

Contacté par l'AFP, la chaîne confirme qu'une de ses journalistes a été bousculée, sans pouvoir déterminer "d'où ça venait". La reporter d'Europe 1, qui a fait une crise de tachycardie après la bousculade, explique que les gardes du corps du FN ne se sont pas enquis de son état. "'Vous n'avez rien à foutre ici' m'ont-ils dit. 'Je fais mon métier' lui ai-je lancé, 'Moi aussi', a répondu l'un d'entre eux", raconte-t-elle.

Selon une journaliste de l'AFP présente sur place, le service d'ordre, particulièrement nerveux et agressif, a repoussé les journalistes qui s'étaient précipités pour interroger Jean-Marie Le Pen, particulièrement attendu après ses récentes querelles avec sa fille.

Le FN "enquête" et conclut à une "affabulation"

Le FN a expliqué, dans un premier temps, avoir "procédé à une enquête", sans pouvoir "déterminer de responsabilités". "Les personnes que nous avons interrogées là-bas ont indiqué qu'elles n'avaient pas vu cette bousculade et a fortiori, qu'elles n'y avaient pas participé", a déclaré à l'AFP Wallerand de Saint-Just, l'avocat du FN.

Jean-Marie Le Pen et Marie-Christine Arnautu ont ensuite contesté, dans un communiqué, tout incident : "Le FN (...) oppose une dénégation formelle aux accusations d'une journaliste d'Europe 1 selon laquelle elle aurait été molestée par le service d'ordre du Front national. Il y avait devant l'hôtel une dizaine de caméras, des photographes, des journalistes, et conséquemment une grande bousculade. Aucune image ne vient d'ailleurs à l'appui de cette affabulation", écrivent-ils.

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