Immigration : quand le RN se revendique héritier du RPR
Récupérer l'héritage du RPR, c'est l'objectif du Rassemblement National qui organisait mardi 26 mars des "états généraux de l'immigration", copie d'un évènement organisé par le parti de Jacques Chirac en 1990 et qui avait abouti à des conclusions très dures vis-à-vis de l'immigration.
C'est Franck Allisio qui est à la manœuvre por cet événement organisé à la Maison de la chimie, à Paris. Ce député RN, issu de la droite républicaine, a récupéré il y a quelques mois la marque "RPR", un mouvement parallèle au RN dans lequel il tente de regrouper des élus issus de la droite et sensible aux thèses du RN.
Des figures de la droite citées en exemple
C'est donc la deuxième étape de cette opération récupération : recycler le nom "états généraux de l'immigration". 34 ans après ceux qui avaient été organisés par Jacques Chirac, Franck Allisio revendique la filiation : "'En matière d'étrangers, en France, le seuil de tolérance est depuis longtemps dépassé.' Autre citation : 'S'agissant de l'immigration tout court, il faut la stopper car nous n'avons plus les moyens de l'accueillir'. Ces déclarations sont respectivement celles de Charles Pasqua et de Jacques Chirac."
Jacques Chirac cité en exemple dans un évènement du RN, chacun jugera de l'opportunité. L'évènement de mardi soir est loin d'être un grand remue-meninges. Pendant trois heures, tous les intervenants argumentent dans le même sens.
Lier immigration et délinquance
À commencer par une des nouvelles recrues du RN : l'avocat Alexandre Varaut, qui a été proche de Philippe de Villiers. "L'immigration, structurellement, va provoquer de la délinquance." "Ce sont, en fait, des raisons socio-culturelles qui sont inarrêtables. Pour le dire rapidement : quand vous êtes un immigré en situation irrégulière, il y a un moment où il faut manger", expose Alexandre Varaut.
Une seule solution : fermer les frontières. C'est aussi ce que déclinent les autres recrues du parti pour les élections européennes, comme l'essayiste Malika Sorel qui développe son concept de "redressement national". "Il y a même une prime à la non assimilation. On le voit à l'école : les personnes arrivent, ne respectent pas la loi de 2004, invectivent les enseignants et il ne se passe rien", assure-t-elle.
Trois heures pour prouver que le RN a les bonne solutions. En en conclusion, Jordan Bardella qui se défend d'une démarche opporuniste.
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