Assemblée nationale : la réforme du temps de parole ne passe pas
À l'Assemblée nationale, les députés d'opposition de toutes tendances sont vent debout contre la réforme qui prévoit de limiter leur temps de parole. Pour la majorité, c'est une question d'efficacité.
C'est une réforme voulue par le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand et qui passe mal. Sur les bancs du palais Bourbon mercredi 29 mai, à la reprise des débats l'après-midi, l'opposition tous partis confondus, a déserté l'hémicycle. Motif de ce boycottage : la réduction du temps de parole à cinq minutes et un orateur par groupe lors de la discussion générale d'un texte de loi.
Une opposition unie
Droite et gauche ont dénoncé une atteinte aux droits de l'opposition. Elle fait front uni comme pour le référendum d'initiative partagé contre la privatisation d'Aéroports de Paris. "On veut faire de nous des petits mécanos pour serrer quelques boulons en quelques minutes", s'insurge le député PCF André Chassaigne. Pour la majorité, il s'agit de rendre plus fluides et plus efficaces les discussions dans l'hémicycle. Pour tenter de calmer le jeu, Richard Ferrand pourrait proposer d'assouplir les dispositions les plus controversées.
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