À Bruxelles, les assistants parlementaires défendent leur travail : "Les eurosceptiques ont traîné dans la boue toute une profession"
Dix-neuf eurodéputés français sont dans le collimateur de la justice pour des soupçons d'emplois fictifs concernant leurs assistants. L'affaire secoue le milieu des assistants parlementaires à Bruxelles. Ces derniers veulent rétablir la vérité sur leur travail.
Après l'affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen, 19 eurodéputés sont à leur tour accusés par le FN de ne pas respecter les règles. Une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris.
Parallèlement à leur fonction, les assistants parlementaires cités exercent une autre fonction comme conseiller municipal, chargé de communication ou encore membre de conseil politique. C'est "légal", rappellent les eurodéputés dont certains vont porter plainte pour diffamation.
"Difficile de cumuler"
Cette suspicion vient, à nouveau, jeter le discrédit sur le métier d'assistant parlementaire. Les premiers concernés souhaitent rétablir la vérité sur leur travail. Ils ont accepté de témoigner mais veulent rester anonymes. Bertrand, assistant parlementaire depuis les dernières élections de 2014, explique qu'"il y a beaucoup d'assistants parlementaires qui sont des jeunes, qui se lèvent très tôt et qui bossent de 8h du matin, au plus tard, à 8h du soir, au plus tôt. C'est ce que je fais tous les jours", raconte le jeune homme de 28 ans.
Les eurosceptiques ont finalement un peu traîné dans la boue toute une profession d'assistants parlementaires.
Bertrand, assistant parlementaire au parlement européenà franceinfo
Conseil politique, relations presse, rédaction des discours, gestion de l'agenda, du courrier de l'eurodéputé : il faut être polyvalent et travailler dans l'ombre pour être un bon assistant parlementaire. Alors, peut-on cumuler un tel poste avec celui de conseiller municipal ou charge de communication ? "Ça me paraît difficile de cumuler les deux, confie Bertrand. D'abord, je pense que ceux qui font cela, la plupart du temps sont à mi-temps. S'ils le font. Et deux : il y a des règles."
"Si c'est autorisé, c'est que c'est possible"
Pour d'autres assistants parlementaires, au contraire, il est possible de cumuler les postes. "Si c'est autorisé, c'est que c'est possible, indique un assistant parlementaire de 26 ans. Après, encore une fois, cela dépend énormément de l'organisation des bureaux, des tâches que le parlementaire va confier à son assistant etc."
Avec une bonne organisation en soi, c'est possible.
Un assistant parlementaire à Bruxellesà franceinfo
Plusieurs eurodéputés visés ont démenti, mardi, les accusations d'irrégularités dans l'emploi de leurs collaborateurs.
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