Cet article date de plus de neuf ans.

La classe politique quasi-unanime pour critiquer la prestation télévisée de François Hollande

En dehors de ses soutiens au sein du Parti socialiste, les politiques se succèdent depuis hier soir pour critiquer les "banalités" du discours du président et l'absence de propositions marquantes.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
François Hollande sur le plateau de "En direct avec les Français", jeudi 6 novembre 2014. (MARTIN BUREAU / POOL)

Il n'a toujours pas convaincu. Au lendemain de son émission "En direct avec les Français", sur TF1 jeudi 6 novembre, les réactions à la prestation de François Hollande ne sont sans doute pas aussi positives qu'il l'espérait. En dehors de ses fidèles au gouvernement et au PS, la droite comme la gauche rivalisent de petites phrases et de bons mots pour dénoncer les "banalités" énoncées par le chef de l'Etat, l'absence de propositions marquantes ou encore le mal qu'il ferait à "la fonction présidentielle". Tour d'horizon.

Le plus dur à droite

"Un naufrage, le 'Titanic' en direct", c'est comme cela que Florian Philippot, le vice-président du FN, interrogé par France 2, qualifie l'émission de jeudi soir. Il a enfoncé le clou sur BFMTV : "Le pouvoir n'a plus de pouvoir. (...) J'ai trouvé que c'était le néant."

Réaction de Florian Philippot à l'émission de François Hollande sur TF1 (FRANCE 2)

Le plus dur à gauche

Le coordinateur politique du Parti de gauche, Eric Coquerel, est également sans pitié avec le président : "Le roi est nul, nu et de plus en plus libéral. Il a enfilé des perles et des banalités de bistrot, énoncé des mensonges, exclu avoir fait des erreurs et s'est montré satisfait de sa personne." Toujours à la gauche du PS, le secrétaire général du PC Pierre Laurent parle lui, sur France 2, d'un "rendez-vous manqué".

Réaction de Pierre Laurent à l'émission de François Hollande sur TF1 (FRANCE 2)

Le plus embarrassé

Les ministres et le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis considèrent d'une même voix que François Hollande a réussi l'exercice et "fixé le cap jusqu'en 2017". Mais la division demeure au sein du Parti socialiste. Christian Paul, un des meneurs des députés frondeurs, ne sait pas sur quel pied danser après l'émission : "François Hollande défend sa politique mais la majorité des Français, de gauche, attendent qu'il la change. Il a annoncé quelques mesures utiles pour les jeunes et les chômeurs âgés mais reste prisonnier de la feuille de route qu'il a fixée. Le sursaut n'était pas pour ce soir."

Le plus attristé

Pour Luc Chatel, la prestation de François Hollande était un échec mais il ne s'en réjouit pas, bien au contraire : sur Twitter, le secrétaire général de l'UMPs'est dit "sidéré, choqué, triste pour la fonction présidentielle". François Hollande "a préféré un aveu d'impuissance aux excuses qu'il aurait dû présenter aux Français", poursuit le député de la Marne dans un communiqué.

Le plus scientifique

Eric Woerth, qui confie sur BFMTV s'être "ennuyé pendant 90 minutes", a eu le temps de préparer sa réaction, qui se veut critique mais aussi humoristique : "La recherche scientifique a fait un gros progrès ce soir, on a fait trois découvertes. La première, c'est que le président de la République, il aime la France. Le deuxième élément, c'est qu'il a un cœur et puis la troisième découverte, c'est qu'il sait parler aux Français. On ne va pas très loin avec ça."

Le plus optimiste

A mi-mandat, il essaie de voir le verre à moitié plein. Le cofondateur du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a réagi en un tweet laconique, ironiquement optimiste.

Le plus reconnaissant

Le tweet le plus drôle de la soirée est l'œuvre de Gilles Boyer, un conseiller d'Alain Juppé. "Je dis souvent qu'un président de la République travaille pour son successeur", a déclaré François Hollande sur le plateau de TF1. "Merci, mec", a répondu celui qui se définit sur Twitter comme le "bras gauche" du candidat à la primaire de l'UMP pour l'élection présidentielle de 2017.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.