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"Ni think tank, ni acteur politique, la Cour des comptes est impartiale, indépendante", assure Pierre Moscovici

Le président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici, revient sur la série de notes sur l'éducation, la santé ou les retraites délivrées par l'institution.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Pierre Moscovici, ancien ministre de l'Économie et des Finances et Premier président de la Cour des comptes, le 30 septembre sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIOFRANCE)

"Ni think tank, ni ONG, ni acteur politique, la Cour des comptes est une institution de la République, elle est impartiale, indépendante", a insisté mardi 14 décembre sur France Inter, Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes. "Il n'est pas question d'être prescriptifs, de dire aux uns aux autres ce qu'ils doivent faire ou pas", a-t-il ajouté. "En revanche, notre rôle, c'est d'informer les citoyens", a indiqué l'ancien commissaire européen aux Affaires économiques et ancien ministre de l’Économie.

"Il y a des problèmes structurels, des problèmes de long terme qui doivent être traités et il ne sert à rien de mettre la poussière sous le tapis", a assuré Pierre Moscovici concernant une série de notes sur l'éducation, la santé ou encore le système de retraite. "Dans un grand choix démocratique, quand on élit un président de la République, une nouvelle assemblée, ce sont des questions qu'il faut poser. Nous nous sommes dit qu'il n'était pas mauvais de livrer un certain nombre de diagnostics, d'analyses, de propositions, pour alimenter non pas les choix politiques, mais le débat public", s'est-il expliqué.

"Dans la note sur la santé, nous disons qu'il y a 270 milliards par an de dépenses de santé et un déficit qui va s'accumuler de 130 milliards d'euros sur cinq ans", a-t-il précisé, ajoutant toutefois qu'il ne s'agit "en aucun cas de dire comment il faut faire". "Nous essayons de poser le diagnostic à partir de constats étayés et nous faisons des recommandations", a assuré le premier président de la Cour des comptes selon qui "il faut absolument maîtriser nos dépenses de santé et le faire sans austérité".

Par ailleurs, Pierre Moscovici a dit vouloir promouvoir la possibilité pour les citoyens de "proposer des thèmes de contrôle". Il s'est engagé à mettre en place, courant 2022, une plateforme citoyenne avec un droit de pétition ouvert notamment aux lanceurs d'alerte pour "faire en sorte que la Cour des comptes puisse être saisie" sur des thèmes de sa compétence, en lien "avec les finances publiques". "Nous voulons aller plus loin dans l'ouverture citoyenne de cette grande institution", a-t-il conclu.

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