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François Hollande "zen" face à la polémique "sale mec"

Alors qu'il est accusé d'avoir qualifié le président de "sale mec", le candidat socialiste à la présidentielle a répondu depuis la Gironde sur l'ambiance générale de la campagne et appelé à "la dignité". 

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
François Hollande lors de la visite d'une entreprise près de Mérignac (Gironde), le 4 janvier 2012.  (BOB EDME / AP / SIPA)

Pas question de se laisser gâcher son tout premier vrai déplacement de campagne. Alors qu'il visitait deux entreprises "à haute valeur ajoutée" à Mérignac, près de Bordeaux (Gironde), François Hollande a choisi avec soin le moment de s'exprimer devant les journalistes : à la fin de sa deuxième visite, et pas à la sortie de l'aéroport, il en manquait à l'appel.

Objectif du candidat PS à la présidentielle : ne faire qu'une déclaration, ne pas alimenter la polémique du "sale mec", deux mots que François Hollande aurait prononcés au cours d'un déjeuner mardi 3 janvier au sujet de Nicolas Sarkozy, selon Le Parisien. De toutes façons, "il était zen", dixit son entourage. Selon eux, François Hollande n'a pas été ébranlé par la controverse du jour. "Il savait que des mises au point allaient être faites", confirme Bruno Le Roux, son porte-parole. 

"Une exigence de responsabilité et de dignité"

De fait, plusieurs journalistes présents au déjeuner durant lequel la phrase a été prononcée ont replacé la citation dans son contexte. François Hollande aurait plutôt imité Nicolas Sarkozy exposant sa stratégie : "Je suis le président de l'échec, je suis un sale mec, mais dans cette période difficile, je suis le seul capable."

Du coup, le socialiste s'est même offert un peu de hauteur. "Je vais répondre sur l'ambiance" [de la campagne], a-t-il déclaré en préambule avant de refuser "les polémiques incessantes de l'UMP""Ce que j'ai à dire de Nicolas Sarkozy, je le dis publiquement, directement, avec mes mots et sans intermédiaire", a-t-il asséné, dénonçant une "manipulation" de ses propos. Et d'en appeler à "une exigence de responsabilité et de dignité", à placer "le débat public au bon niveau".

François Hollande à Mérignac : "ça suffit" (Francetv info)

"Le bilan de Sarkozy mérite d'être condamné"

N'empêche, "pas besoin de s'en prendre à la personne, il suffit de juger les résultats", a-t-il lancé. Tout en citant les mauvais chiffres du chômage, il a ajouté : "Rien que pour cela, le bilan de Nicolas Sarkozy mérite d'être condamné." 

Et le bilan, lui, n'échappera à aucune critique. "On est sûrs là d'aller dans le sens de ce que pensent les Français", explique Bruno Le Roux qui, à défaut de sentir la ferveur des Français, "sent la crise". Et de renchérir : "Il n'est pas le Président des quatre derniers mois mais bien celui des cinq dernières années."

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