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François Hollande déplore une "double dépendance" à l'égard de l'Allemagne et de la Chine, sur France 2

Répondant vendredi sur France 2 à l'intervention télévisée, la veille, de Nicolas Sarkozy, François Hollande a déploré une "double dépendance" à l'égard de l'Allemagne et de la Chine contenue dans l'accord sur le sauvetage de la zone euro.
Article rédigé par Olivier Biffaud, Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Hollande sur le plateau de France 2 (FranceTV)

Répondant vendredi sur France 2 à l'intervention télévisée, la veille, de Nicolas Sarkozy, François Hollande a déploré une "double dépendance" à l'égard de l'Allemagne et de la Chine contenue dans l'accord sur le sauvetage de la zone euro.

François Hollande aurait souhaité que l'accord obtenu à Bruxelles, dans la nuit de mercredi à jeudi, sur le sauvetage de la zone euro soit "plus ample". Le candidat socialiste à la présidentielle a répondu, vendredi soir dans le JT de 20heures de France 2, à l'intervention, la veille, du président de la République.

Pour M. Hollande, Nicolas Sarkozy a cédé à "la proposition allemande" de ne pas faire entrer la Banque centrale européenne (BCE) dans le processus de sauvetage financier de la zone euro. A cette première dépendance à l'égard de l'Allemagne, il en a ajouté une seconde à l'égard de la Chine appelée à la rescousse pour abonder le Fonds européen de stabilité financière (FESF).

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Après ce dégagement international, M. Hollande a été interrogé sur la situation économique française. Il a noté que s'il est élu en mai 2012, il héritera d'un "fardeau" constitué par 500 milliards d'accroissement de la dette, imputables, selon lui, à la gestion du chef de l'Etat, par des "cadeaux fiscaux" à hauteur de 75 milliards d'euros et par une "très faible croissance" révisée à la baisse à 1% pour 2012. Un taux qu'il a jugé "trop omptiste".

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Attaqué par M. Sarkozy sur sa proposition de création de 60 000 postes dans l'éducation nationale -"où va-t-on trouver l'argent?" avait demandé, la veille, le président - M. Hollande l'a justifiée, en disant : "Je veux préparer l'avenir." Il a mis en regard le coût de cette mesure évaluée, par lui, à 2,5 milliards d'euros sur 5 ans - un chiffrage que la majorité estime irréaliste et incomplet - et le coût des "cadeaux fiscaux".

La seule limite qu'il a vue à la réalisation de cette proposition serait, selon lui, le nombre de candidats encore intéressés par le métier d'enseignant.

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A l'évidence, la bataille sur le chiffrage de cette mesure et plus largement sur celui des mesures que M. Hollande proposera dans son propre projet, différent de celui du PS, ne fait que commencer.

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