François Hollande au JT de TF1 : le grand oral
Quitte ou double : dans un contexte où le Président de
la République voit sa côte de popularité en chute libre, l'intervention
télévisée de ce dimanche soir a son importance. François Hollande a déjà démarré, avec un entretien paru le même jour dans les colonnes du journal Le Monde , une
opération-séduction auprès des médias, qu'il a bien du mal à convaincre. Un
exercice d'autant plus compliqué que la mode du "Hollande-bashing" (technique de "lynchage médiatique") en couverture des magazines est
une recette qui fait vendre.
Même François Bayrou sort de sa réserve politique pour commenter l'intervention télévisée : interrogé par le Journal du Dimanche, il estime que "le quinquennat de François Hollande commence ce soir ".
Ce dimanche, un nouveau sondage BVA-Le
Parisien/Aujourd'hui en France annonce que 59% des Français se disent
mécontents des débuts de ce quinquennat, contre seulement 34% au mois de mai. Un autre sondage Ifop-le JDD annonce sans détour qu'"un français sur deux estime que François Hollande ne tient pas ses promesses ".
25 minutes pour convaincre
Cette fois, le Président aura donc 25 minutes pour
convaincre, quatre mois à peine après son élection : un tour de force où
il lui faudra conquérir une population française minée par l'angoisse de la
crise et dans un contexte économique difficile. François Hollande est donc
naturellement très attendu sur les mesures fiscales et budgétaires. Toutefois,
son entourage ne prévoit pas d'annonces particulières, mais s'attend à ce qu'il "fixe le cap sans entrer dans le détail ", comme l'explique un
proche à l'AFP.
Parmi les questions-pièges auxquelles il lui sera difficile d'échapper :
le débat sur la taxe exceptionnelle de 75% appliquée aux revenus de
plus de 1 million d'euros, l'affaire de la demande de nationalité belge par
Bernard Arnault, première fortune de France, et la stratégie employée pour
éviter une hausse générale des impôts. Selon le Journal du Dimanche, l'effort
de réduction du déficit devrait pourtant entrainer 15 à 20 milliards d'euros de
hausse d'impôts en 2013.
Alors que le moral des français est en chute libre, ,
François Hollande a justifié sa volonté, dans cet entretien au journal Le Monde daté du
dimanche 9 septembre, d'imprimer un nouveau style à la présidence, basé sur la
constance : "un style cela s'imprime au fur et à mesure (...) je ne
suis pas un bouchon au fil de l'eau " a-t-il expliqué.
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