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François Hollande a dévoilé mercredi soir son "rêve français" au cours de son premier meeting de campagne

Entré au son de "Donne moi une vie" de Yannick Noah et sorti sous le rap de Rost, l'ex-premier secrétaire du PS s'est fait acclamé, sous les "François président, François président", par les 900 personnes réunies au théâtre de Rutebeuf de Clichy-La Garenne, où était passé François Mitterrand avant sa victoire du 10 mai 1981.
Article rédigé par France2.fr
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François Hollande en meeting à Clichy-la-Garenne (27/04/2011) (AFP/JACQUES DEMARTHON)

Entré au son de "Donne moi une vie" de Yannick Noah et sorti sous le rap de Rost, l'ex-premier secrétaire du PS s'est fait acclamé, sous les "François président, François président", par les 900 personnes réunies au théâtre de Rutebeuf de Clichy-La Garenne, où était passé François Mitterrand avant sa victoire du 10 mai 1981.

L'ex-président "a parcouru la France et chaque fois qu'un maire m'accueille, il ne cesse de répéter que François Mitterrand était déjà venu!", a-t-il plaisanté, déclenchant des rires, avant d'ajouter qu'il fallait "faire que 2012 soit une date dont on se souvienne comme 1981".

Le député de Corrèze s'est dit "engagé sur un chemin long", "qui commence aujourd'hui et dont l'issue doit être la victoire en 2012". Dans son long discours-programme de 1H15, il a fait le constat d'un "pays qui va mal" avec des familles aux "fins de mois impossibles à boucler", des "classes laborieuses qui subissent l'érosion du pouvoir d'achat" et le "sentiment que le pacte social s'est progressivement dilué".

S'en prenant à Nicolas Sarkozy, le président des "divisions entre générations, entre religions" et "couleurs de peau", l'élu corrézien s'est mis en marche pour mettre "la France en avant", comme écrit sur l'écran géant où figuraient des portraits de Français dans un décor sobre. Il a achevé son discours, avant un bain de foule, par une ode très applaudie au "rêve du Front populaire", celui du Conseil national de la résistance, "le rêve des alternances de 1981, 1988, de Lionel Jospin en 1997".

Il faut "porter ce rêve français" par la "confiance dans le progrès, la promotion, la réussite", a-t-il lancé, pour que la "génération qui vient ait un avenir meilleur".

Ses priorités : jeunesse, éducation, logement et justice fiscale. Ses propositions : contrat de génération, 500.000 places en crèches, nouvel acte de décentralisation, réforme fiscale, réflexion sur un nouveau mode de calcul du Smic prenant en compte la croissance, assises de la démocratie sociale, "démocratie écologique".

Le candidat Hollande creuse donc son sillon, tout en saluant le "double mérite de la cohérence et du sérieux" du projet du PS. "Il l'a voté, je revois son sourire quand il l'a voté", a glissé à des journalistes Martine Aubry mercredi, "absolument pas" dérangée que M. Hollande "fasse des meetings".

Les strauss-kahniens ont ouvertement critiqué cette campagne démarrée avant le dépôt officiel des candidatures (28 juin-13 juillet) : "Pas le moment de montrer ses biceps" (Jean-Marie Le Guen), il "part trop tôt" (Jean-Christophe Cambadélis).

M. Hollande a voulu prendre de la hauteur, ne souhaitant "pas fatiguer les Français par des polémiques et des joutes récurrentes qui en définitive n'intéressent" pas grand monde. Mais il y a bien "des pressions" par les soutiens de DSK sur des proches de M. Hollande , assure Stéphane Le Foll, qui sera lundi prochain du premier conseil politique de son poulain avec Michel Sapin ou André Vallini, présents au meeting.

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