Les élus marseillais démentent ne pas jouer le jeu d'une campagne pour Fillon
La campagne pour François Fillon se poursuit sur le terrain, tant bien que mal, comme à Marseille, où les élus assurent pourtant, plus ou moins convaincus, faire bloc derrière le candidat Les Républicains.
"Comment voulez vous que je fasse campagne avec des gens comme ça ?", s'exclamait dans les colonnes du Journal du Dimanche le directeur de campagne du candidat de de la droite et du centre, Patrick Stéphanini. Y lire en creux que les soutiens des battus de la primaire ne joueraient pas franchement le jeu du soutien unanime et acharné.
Le maire de Marseille "sans états d'âme"
Pour Jean-Claude Gaudin, pas question de laisser se développer une polémique dans une ville où Les Républicains détiennent désormais tous les leviers politiques : métropole, département et région. "Ici, nous avons donné 30% de nos suffrages à Nicolas Sarkozy, 38% à Fillon, et 25% à monsieur Juppé. Il est clair qu'aujourd'hui, nous n'avons plus qu'un seul candidat, puisqu'il a été sanctifié par les urnes des primaires et nous sommes tous ensemble pour le soutien à François Fillon. Nous sommes avec lui, et il n'y a pas d'états d'âme.", assure le le maire de Marseille.
Les élus marseillais "bossent"
Même son de cloche du côté de ses proches, élus et candidats Les Républicains aux prochaines législatives. Parmi eux, Yves Moraine, Didier Reault et Richard Miron. "On peut être super fan de François Fillon. Ou un peu moins fan. Mais ce qu'on sait, c'est que pour les cinq ans à venir, on a besoin du projet de François Fillon et de l'équipe Les Républicains. Alors foin de polémiques et des petites phrases et en avant !", affirme le premier. Le second ne "comprend pas la polémique", et oppose un démenti à ceux qui évoquerait une mauvaise volonté de certains élus :"Il y a des tractages et des démarchages qui sont faits...Les élus marseillais bossent !" Le troisième regrette que certains s'attachent aux problématiques "liées aux personnes" et appelle à se concentrer sur le "contenu des programmes".
Deux campagnes à la fois
Reste le terrain. Avec à la clef de vraies difficultés : les militants n'ont pas encore de matériel en dehors de la lettre aux Français. Résultat : les militants font deux campagnes à la fois. "Nous avons fait la semaine dernière un collage pour Yves Moraine, l'un des candidats aux élections législatives, comme dans toutes les circonscriptions des Bouches-du-Rhône et nous attendons d'autres affiches qui vont arriver, comme dans toute campagne électorale." À défaut de gagner une présidentielle devenue très incertaine, les militants veulent assurer les législatives, d'où cette campagne pour le moment en... demie-teinte.
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