François Fillon cherche le soutien de Nicolas Sarkozy lors d'un déjeuner "chaleureux"
Le candidat à la présidentielle a discuté avec l'ancien chef de l'Etat, mercredi midi.
François Fillon a besoin d'aide. Le candidat à la présidentielle, dont la campagne est minée par des accusations d'emplois fictifs, a déjeuné avec Nicolas Sarkozy, mercredi 15 février. Le but : obtenir le soutien de son ancien concurrent à la primaire pour apaiser les dissensions au sein du parti Les Républicains (LR).
Les deux hommes se sont retrouvés dans les locaux parisiens de Nicolas Sarkozy. Le déjeuner s'est "très bien déroulé, dans une ambiance chaleureuse", a assuré l'entourage de François Fillon. "Il est normal de faire un point avec l'ancien président dans le contexte d'une situation générale politique, économique, sociale, internationale extrêmement difficile", ajoute cette même source. L'entourage du candidat à la présidentielle a précisé qu'il avait également appelé son autre rival de la primaire, Alain Juppé, mercredi matin.
"Fillon a besoin de Sarkozy"
François Fillon est en nette baisse dans les sondages depuis les révélations du Canard Enchaîné sur des soupçons d'emplois fictifs pesant sur sa femme Pénélope et deux de ses enfants. Il a également dû faire face, lundi 13 février, à un mouvement de fronde au sein même de son parti. Une vingtaine d'élus, dont plusieurs sarkozystes, ont demandé une réunion du bureau politique afin d'étudier une candidature alternative, avant de se rétracter mardi 14 février.
"[François] Fillon a besoin de [Nicolas] Sarkozy pour trois raisons", a résumé à l'AFP un élu LR : l'ex-chef de l'Etat peut calmer les "frondeurs", il jouit toujours d'une "grande popularité chez les militants", et il a totalisé près d'un million de voix au premier tour de la primaire "dont [François] Fillon ne peut pas se passer".
Un marchandage entre les deux hommes ?
Selon un autre membre du parti, cité par l'AFP, ce déjeuner aurait donc été l'occasion d'un marchandage. "En toute logique, [Nicolas] Sarkozy a demandé quelque chose en échange [de son soutien] : Matignon pour François Baroin", a assuré cette source, sous couvert d'anoymat. D'autres membres du parti, interrogés par l'AFP, évoquent également "un plan B comme Baroin".
"Mais ça coince chez les fillonistes, confie l'un d'entre eux. D'abord, parce qu'ils considèrent que ce sont [Nicolas] Sarkozy et [François] Baroin précisément qui ont réclamé un plan B pour remplacer [François] Fillon comme candidat lorsque le Penelopegate a débuté. Ensuite, ils arguent que Sarkozy n'a fini que 3e à la primaire, derrière Fillon et Juppé, et qu'enfin, il existe des divergences entre eux."
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