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Affaire Fillon : Georges Fenech appelle tous les élus à "adresser leurs parrainages pour Alain Juppé"

Après l'annonce du maintien de la candidature de François Fillon à la présidentielle, le député Les Républicains Georges Fenech demande jeudi aux élus de soutenir Alain Juppé. 

Article rédigé par franceinfo
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Georges Fenech, député Les Républicains, à l'Assemblée nationale, le 14 février 2017. (ALAIN JOCARD / AFP)

Le député (LR) du Rhône, Georges Fenech, a lancé, jeudi 2 mars sur franceinfo, un appel à "tous les élus responsables" de France pour qu'ils adressent au Conseil constitutionnel leurs parrainages pour Alain Juppé.

Georges Fenech estime que la droite devait se prémunir de la "chute imminente" de François Fillon, qui a dit mercredi avoir reçu une convocation en vue d'une probable mise en examen dans l'affaire des emplois fictifs présumés de son épouse et de ses enfants.

"Le seul à pouvoir reprendre le flambeau"

"Il me semble être le seul par son expérience à pouvoir reprendre le flambeau", a estimé le député les Républicains du Rhône. "C’est une primaire doublement caduque car François Fillon n’est plus le candidat du centre et de la droite, depuis que hier l’UDI a fait marche arrière. Aujourd’hui, François Fillon n’est plus que le candidat de la seule droite. Il n’est plus en mesure de se qualifier pour le second tour", a expliqué celui qui avait apporté son soutien à François Fillon après la primaire de la droite.

"Je pense que son système (NDLR : de défense) ne tient pas", a-t-il dit, après que François Fillon s'est attaqué au Parquet national financier et aux juges. "On ne fait pas jouer contre les juges une justice populaire. Cela n’est pas responsable", a souligné Georges Fenech, disant craindre la réunion de dimanche au Trocadéro.

"Une déroute parfaitement programmée"

Il a ainsi annoncé solennellement qu'il ne ferait plus campagne pour François Fillon. "Je ne fais pas campagne pour François Fillon parce que je ne peux pas accepter que toute ma famille politique et que toute l’élection présidentielle soient prises en otage. Cela n’est pas possible, d’autant que nous allons vers une déroute parfaitement programmée", a-t-il estimé.

"Le Conseil constitutionnel a déjà publié 738 parrainages pour François Fillon" a- t-il expliqué, et il faut donc "nous garantir d’une disparition de notre candidat que je sens arriver inéluctablement". Selon lui, l'envoi des parrainages pour Alain Juppé au Conseil constitutionnel est la "seule solution raisonnable" en cas "de disparition" du candidat François Fillon.

Il a également insisté sur le fait que la justice fait son travail. "Il n’y a pas de complot institutionnel, il n’y a pas de justice qui s’acharne, il n’y a pas de presse qui s’acharne", a martelé Georges Fenech, lui-même ancien magistrat.

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