François Fillon répond aux maires en colère
Sans surprise, François Fillon n'a pas été accueilli dans la bonne humeur. C'est sous les sifflets et les huées que le Premier ministre a fait son entrée dans l'auditorium du Parc des Expositions de la porte de Versailles, à Paris. Plusieurs élus ont crié : "Où est Sarko ?", preuve que l'absence du président de la République a été plutôt mal perçue au Congrès.
Quelques minutes plus tard, à la tribune, François Fillon a entamé le discours censé convaincre les élus du bien-fondé de la suppression de la taxe professionnelle, prévue le 1er janvier 2010. Cette taxe doit être remplacée par deux nouvelles cotisations (foncière et sur la TVA).
"Ce serait une faute historique"
Entouré de plusieurs membres de son gouvernement, le Premier ministre a assuré qu'il était impossible de repousser cette réforme "vitale" : "Maintenir en temps normal une telle imposition était déjà
un contresens économique. Mais maintenir une telle imposition
dans le contexte de la mondialisation et de la crise actuelle
serait une faute historique".
Mais face aux inquiétudes des élus, qui craignent de perdre leur autonomie financière, François Fillon a promis que "les ressources financières des collectivités locales seront confortées" après la réforme. "Il ne s'agit pas de redéployer les charges des entreprises vers les
ménages: les ménages ne sont pas affectés par la réforme".
Le gouvernement est prêt, "si nécessaire, à des aménagements en 2010 au vu des simulations complémentaires qui seront effectuées".
Au cours de son discours, François Fillon a provoqué à plusieurs reprises les huées du public. En signe de protestation, plusieurs dizaines d'élus ont quitté la salle avant la fin de son intervention. "Ca ne sert à rien de rester. C'est du baratin", a affirmé l'un d'entre eux, le maire PS du XIVe arrondissement de Paris, Pascal Cherki.
Céline Asselot avec agences
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